Monaco-Matin

« La Quattro, c’était un vélo »

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Il y a  ans, en mars , Audi dévoilait la Quattro au Salon de Genève. De quand date votre premier contact avec cette voiture qui vous a permis de tutoyer les sommets ?

Je m’en rappelle comme si c’était hier. C’était quelques mois plus tard, à l’automne. Pour la découvrir, on m’avait proposé d’effectuer l’ouverture du Oulu Ralli, en Finlande. Ensuite, retour en France afin de terminer la saison au Rallye du Var. Quand je redémarre avec la Fiat  Abarth, lors de la séance d’essais précédant le départ, impossible de tourner le volant ! Elle me semblait inconduisi­ble. A tel point que je pensais qu’il y avait un problème. Jean Vinatier (l’ancien pilote, alors patron du service compétitio­n de Fiat France, ndlr), va faire un tour. Une poignée de bornes et le verdict tombe : « Tout va bien Michèle. Tu as juste pris l’habitude de piloter une quatre roues motrices avec direction assistée. » Incroyable mais vrai !

Sans m’en rendre compte, je venais en effet de changer d’époque, d’entrer dans une autre dimension. Voilà pourquoi, plus tard, je répondrai toujours la même chose aux gens peinant à comprendre comment je faisais pour exploiter cette auto imposante vu de l’extérieur. Comparée à toutes les

« propulsion­s » précédente­s, la Quattro, c’était un vélo !

Au début du mois, Carlos Sainz a été élu plus grand rallyman de l’histoire devant Sébastien Loeb par les fans de WRC et un panel de journalist­es spécialisé­s. Surprise ?

Très surprise, oui, quand même. Certes, Carlos a réussi une belle carrière. Mais pourquoi lui et pas Juha (Kankkunen), par exemple ? A mes yeux, la balance penche plutôt du côté de Walter (Röhrl). S’il compte deux titres mondiaux, comme Carlos, ses victoires sur tous les terrains avec autant de voitures et de marques différente­s ont frappé les esprits. Quant à Sébastien (Loeb), pas question de lui enlever son talent. Le come-back gagnant au Rallye de Catalogne  m’a particuliè­rement impression­né. Dernière victoire conquise avec Citroën, encore et toujours. Sa fabuleuse trajectoir­e est associée à un seul constructe­ur. Voilà le « frein » qui l’a peut-être empêché d’être désigné « the greatest »...

...à aujourd’hui

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