Les km mieux respectés que la limitation de vitesse Alpes-Maritimes
Les forces de l’ordre sont intervenues hier dans les pour contrôler les distanciations, le port du masque ou la limitation des déplacements. Peu de PV dressés
Contrôle de la gendarmerie de l’autoroute au péage d’Antibes sur l’A8 hier après-midi. Le flux des véhicules qui se dirigent vers l’est est dans le viseur. Ceux qui affichent un numéro de département différent du 06 sur leur immatriculation attirent l’attention.
Certains auraient-ils bravé l’interdit en dépassant le périmètre des 100 km autour de leur domicile ? Pas si facile à démontrer pour la maréchaussée qui affirme faire preuve de discernement. « La plupart des automobilistes habitent la région », rassure lieutenant Olivier Galon, qui commande le peloton de gendarmerie de Mandelieu-laNapoule.
Trois Parisiens à l’amende
Une exception vers 18 heures. Trois personnes à bord d’une voiture en provenance de Paris. Non seulement les occupants n’avaient aucune raison valable de venir sur la Côte d’Azur mais leur véhicule, hors d’usage, était censé être immobilisé. Résultat : trois PV à 135 euros, une voiture expédiée à la fourrière et des touristes redevenus piétons, priés de rentrer chez eux par leurs propres moyens.
Hormis ce cas extrême, l’escadron départemental de sécurité routière a surtout sanctionné le comportement d’automobilistes trop pressés. Une mauvaise habitude déjà observée lors du confinement. « À Mougins, l’un d’entre eux a été contrôlé à 175 au lieu de 110, note le lieutenant Galon. En deux heures, nous en avons surpris quatre en grand excès de vitesse. »
Les motards sont aussi dans le collimateur sur les routes secondaires. Des vitesses excessives font redouter un brutal retour des accidents mortels dans le département.
Du côté de la gare de Nice, en ce jour férié, la police ferroviaire est sereine. Pas de TGV en circulation. Pas de patrouille en binôme avec la police nationale, seule habilitée à dresser un procès-verbal si un usager s’est trop éloigné de son domicile sans raison valable. Dès lors, les agents de sécurité de la SNCF veillent surtout au port du masque dans l’enceinte de la gare.
Pas de bousculade sur les quais...
À un usager qui cherche le tableau des départs, l’agent conseille d’emblée de remettre son masque positionné sur son menton. Pas de bousculade, loin de là, sur les quais. Un train est annoncé en partance pour Vintimille.
« Si vous le prenez alors que vous n’êtes pas un travailleur transfrontalier, ce sera à vos risques et périls, prévient un cheminot préposé aux renseignements. Et l’amende en Italie est salée. 400 euros je crois. Il vaut mieux attendre le 3 juin, date de l’ouverture de la frontière. »
Dans la ville, où les badauds profitent d’une météo estivale (lire aussi en page 4 et 5), même sérénité affichée par les forces de l’ordre. La police municipale veille surtout au respect des nouvelles règles de circulation depuis la mise en service des récentes pistes cyclables, notamment boulevard Gambetta. Sur la plage, la police nationale patrouille, sans pour autant verbaliser les innombrables personnes qui lézardent sur les galets. La notion de « plage dynamique » n’est manifestement pas assimilée. « Quand les gens sont un peu trop près les uns des autres, on leur fait remarquer et ça se passe plutôt bien, tout le monde comprend qu’il faut garder ses distances », indique un gardien de la paix débonnaire. Manifestement, le climat incitait hier à la détente même pour ceux qui portaient l’uniforme.