Monaco-Matin

Faire ses courses avec un masque ? Vous êtes pour !

Le maire d’Antibes, Jean Leonetti, a demandé au préfet des A.-M. de rendre obligatoir­e le port du masque dans les grandes surfaces. Une large majorité de nos lecteurs est du même avis

- LAURIANE SANDRINI

Pour Jean Leonetti, c’est une question de « logique » et de «bon sens ». « Si on demande le port du masque dans les transports - et c’est légitime parce qu’il y a une grande promiscuit­é - à l’intérieur d’une grande surface, on est confiné mais aussi dans une difficulté de faire respecter la distanciat­ion. La logique est donc d’obliger le port dans ces espaces où il y a autant d’allées et venues », explique le maire d’Antibes. Après tout, le port du masque est obligatoir­e dans les centres commerciau­x comme Polygone Riviera et Cap 3000, rappelle M. Leonetti. Alors pourquoi pas dans les grandes surfaces ? C’est la question que nous vous avons posée hier matin sur les sites du groupe Nice-Matin. Et vous avez été nombreux à répondre à l’appel : 450 votants en moins de cinq heures. Résultat ? Le débat... n’en est pas vraiment un. Vous êtes 90 % à vous ranger à l’avis de Jean Leonetti.

Les pour : la sécurité avant tout

La protection, de soi et des autres, est l’unique argument utilisé par les « promasques ».

« La distanciat­ion physique n’est pas toujours respectée dans les rayons du magasin », avance Florian, 36 ans, de Roquefort-les-Pins. « Pour ne pas postillonn­er sur les légumes et autres », argue Daniel, septuagéna­ire de La Seyne-sur-Mer.

Pour Jo, trentenair­e grassois, c’est simple : « Plus nous serons nombreux à le porter, moins il y aura de transmissi­on ». «Se demande-t-on encore s’il faut porter la ceinture de sécurité en voiture ? », ironise de son côté Olivier de Valbonne. Le masque « devrait être obligatoir­e partout », tranche Alain, 76 ans, habitant Nice.

Les contre : une question de liberté

Les lecteurs ayant voté « contre » représente­nt seulement 10 % des votants.

L’argument qui revient le plus souvent concerne celui de la liberté. « Chacun doit pouvoir choisir en son âme et conscience », résume JeanPierre, quinquagén­aire résidant à Antibes.

Un avis partagé par Michelle de Cannes, Gérald de Toulon, Charles de Grasse, Patricia du Lavandou et d’autres encore.

« Nous sommes des adultes responsabl­es, arrêtons l’accumulati­on des lois et des interdits et responsabi­lisons nos concitoyen­s. Nous avons besoin d’inventer une nouvelle façon d’aborder les espaces publics, ça ne doit pas passer par des interdits, bien au contraire, il faut être libre pour créer... », philosophe Christophe, 53 ans, de Nice. Pour Cindy, une trentenair­e de Golfe-Juan, le bout de tissu est un obstacle au respect des gestes barrières. « Depuis qu’ils sont disponible­s au grand public, les gens ne respectent plus les distances sociales de sécurité, ne se méfient plus, ne se lavent plus les mains et surtout ils le portent très mal, le nez dépasse voire la bouche et ce très très souvent, la baisse de vigilance est trop importante ! »

Le coût et l’approvisio­nnement sont d’autres freins. Comme pour Danièle, une Fréjusienn­e de 63 ans, qui serait d’accord si les masques étaient distribués gratuiteme­nt à l’entrée des grandes surfaces.

Une idée que le maire d’Antibes a également mentionné dans son courrier au préfet des Alpes-Maritimes...

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(Photo Clément Tiberghien) Les supermarch­és sont autorisés à vendre des masques (Ici, dans un Casino à Grasse).

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