St-Laurent : les caméras thermiques font jazzer
16 000 euros pour deux caméras thermiques, à l’entrée de la mairie et du CCAS. Joseph Segura, fraîchement réélu à la mairie de Saint-Laurent-du-Var, a investi dans ces dispositifs hi-tech. L’objectif ? Contrôler la température des personnes qui passent la porte et pouvoir « mieux lutter contre l’épidémie du Coronavirus ». [Voir Nice-Matin du jeudi 21 mai]
Les réactions n’ont pas tardé à se manifester. En l’occurrence, celles de Patrick Villardry, ancien premier adjoint et élu de l’opposition sur la liste « Vivre Saint-Laurent-duVar », et de Bryan Masson, élu de l’opposition frontiste sur la liste « Les Laurentins d’abord ».
« Joseph Segura serait-il pris d’une fièvre acheteuse ? », s’interroge Bryan Masson dans un communiqué de presse. «Il existe des thermoflashs dont le prix ne dépasse pas 50 €. D’ailleurs, le résultat de la caméra est doublement vérifié avec cet outil, alors pourquoi débourser cette somme ? » Pour Patrick Villardry, ces caméras sont « des gadgets inutiles » et ressortent d’une « décision personnelle qui représente un coût pour les contribuables et porte atteinte au secret médical ». Et d’ajouter : « Tous les experts s’accordent pour dire que c’est une fausse sécurité. »
Le maire semble las de « toutes ces attaques des groupes d’opposition »: « Depuis le début de la crise, au lieu de se manifester durant les actions menées par la Ville, ils préfèrent brandir l’étendard de la polémique stérile. Ils claironnent pour exister car le reste du temps, ils sont aux abonnés absents. » Les caméras représentant « 5 % du budget alloué en urgence », Joseph Segura confirme « assumer cet achat » : « La sécurité sanitaire des Laurentins n’a pas de prix. »