Le marché s’accroche au pic de mai
Quel sera l’effet du renforcement des bonus et primes gouvernementaux sur la vente des véhicules neufs 100 % électriques ou hybrides ? Les professionnels prévoient un fort impact. « Nous avons constaté que la clientèle des particuliers y était déjà sensible, le bonus représente une part conséquente de l’achat, d’autant que ces véhicules sont en moyenne plus onéreux que les thermiques. De plus, nous prévoyons un phénomène post-confinement », confirme Yusten Brillant.
La conversion accélérée
Depuis la concession de Villeneuve-Loubet, le directeur commercial régional du groupe BYmyCar envisage donc une accélération. «La transformation du parc était jusqu’à présent modérée, ce sont surtout les sociétés qui avaient déjà pris de l’avance. Avec le nouveau coup de pouce du gouvernement, nous estimons que la part de l’électrique et de l’hybride dans le neuf, actuellement 15 à 20 %, va atteindre encore plus rapidement le seuil de 40 à 50 % », note-t-il.
En 2030, les prévisions tablent sur un parc 100 % électrique ou hybride. Le phénomène sera également appuyé par l’arrivée de modèles spécifiques dans les gammes des constructeurs. Eux-mêmes sont stimulés par les pénalités qui pourraient être appliquées, la moyenne d’émission de CO2 des véhicules vendus devant rester sous la barre des 90 g / km. Cette commercialisation de nouveautés diversifiées pourrait doper les conversions. «On y songe forcément, confirmait hier
Lucas, en visite dans la concession de Villeneuve-Loubet. Mais pour le moment aucun véhicule électrique ou hybride ne répond à mon cahier des charges. »
« Pas de hausse des prix »
Les concessionnaires à peine rouverts se sont lancés dans la prospective. « En cette fin du mois de mai, le niveau d’activité est redevenu normal », estime Yusten Brillant qui observe désormais attentivement l’état actuel du marché automobile chinois, histoire de prévoir l’avenir proche. « Certes, le mode de consommation, la culture y sont très différents mais ce pays a aujourd’hui l’antériorité dans la gestion de la crise sanitaire et de ses effets », justifie-t-il. Car les professionnels n’écartent pas « le risque d’un reconfinement ». C’est ce qui empêcherait la reprise totale de l’activité attendue pour le mois de septembre. D’ici là, les professionnels savent qu’ils vont traverser, en juin, une contraction d’environ 25 % de leur marché, conséquence des deux mois d’inactivité. Enfin côté tarifs, ce directeur commercial est rassurant : «Iln’yapasde hausse des prix, au contraire des offres sur les véhicules en stock. »