A Nice, les intermittents ont manifesté leurs craintes
Ils sont comédiens, artificiers ou cuisiniers. Ils travaillent dans le monde du spectacle, de l’événementiel ou du tourisme. Tous ont un statut d’intermittent de l’emploi. Tous ont été impactés par la crise sanitaire et économique du Covid-19. Tous partagent la même inquiétude.
Le 6 mai, le président Emmanuel Macron avait annoncé une année blanche pour les intermittents du spectacle. Elle leur permet de conserver leurs droits à l’assurance chômage jusqu’en 2021, même s’ils n’ont pas rempli leur quota d’heures de travail. Mais depuis, aucun décret n’a été signé pour l’officialiser.
« On est inquiets »
« On est inquiets », confie Yann Rodriguez Lopez. Hier matin, ce régisseur artificier a donc répondu à l’appel à la mobilisation nationale de la Coordination des intermittents et précaires. Vêtu de noir, couleur du deuil, il a manifesté avec une vingtaine de personnes sur la place Masséna. Pour lui. Et les autres. « Cette année blanche que nous promet le gouvernement, elle est seulement pour les intermittents du spectacle. Elle exclut tous les autres contrats courts, comme les CDDU (Contrats à durée déterminée d’usage) .Ily a donc des personnes employées en extra dans des restaurants, des festivals, et même des guides touristiques qui n’ont droit à rien. Ce n’est pas normal. » Et l’organisateur du rassemblement d’avancer : « Il faut que tous les CDDU aient la possibilité d’avoir leurs allocations gelées pendant un an pour ne pas les perdre. Parce que, s’ils ne peuvent pas faire leurs heures, ils risquent de finir au RSA. Il y a urgence. »
Yann Rodriguez Lopez ne veut pas s’arrêter là. Il espère abroger la réforme de l’assurance chômage et promet : « Cette action sera réitérée toutes les semaines. »