Monaco-Matin

Les réponses aux questions que l’on se pose encore

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■ Pourquoi se faire tester ?

« Pour rassurer tous ceux qui souhaitent savoir s’ils ont été en contact avec le virus », répond Didier Gamerdinge­r, conseiller-ministre des Affaires sociales et de la Santé. C’est simple, c’est gratuit, ça dure vingt minutes. « Pour connaître le statut sérologiqu­e de la population, poursuit le conseiller. Plus nous avons de personnes testées, plus le reflet statistiqu­e sera proche de la réalité. À ma connaissan­ce, c’est la première fois .»

Monaco est ainsi le premier État à tester gratuiteme­nt  % de sa population résidente et salariée. Dans les prochaines semaines, se dessinera une image grandeur nature de l’impact du coronaviru­s en Principaut­é. À ce stade, nous sommes à environ  % de cas positifs dans la population testée. « Cela signifie que le virus a relativeme­nt peu circulé à Monaco, avec une virulence limitée ,jugelecons­eiller Gamerdinge­r. Les résidents ont été responsabl­es, ils ont appliqué les gestes barrières assez tôt. Ceci explique cette faible séropréval­ence de la population. »

Comme la population a été peu exposée, la vigilance est de mise pour la suite car une grande partie des résidents n’ont pas développé d’anticorps.

■ Que se passe-t-il en cas de test positif ? Les  personnes diagnostiq­uées positives la semaine dernière ont été orientées vers un médecin du centre de dépistage, qui leur a prescrit une prise de sang. Dès lors, si la positivité est confirmée, cela signifie qu’elles ont croisé la maladie de manière certaine. Il est alors conseillé de pratiquer un test PCR. Toutes les personnes diagnostiq­uées positives sont désormais suivies par une équipe installée à l’auditorium Rainier-III. « Cette cellule va mettre en place un protocole de prise en charge des patients, explique Ludmilla Raconnat Le Goff, secrétaire général du Départemen­t des Affaires sociales et de la Santé. Ils seront orientés vers un médecin de ville ou vers le CHPG, pour les cas les plus graves. »

■ Pourquoi le bilan sanitaire n’évolue pas depuis la campagne de tests sérologiqu­es ?

« Le bilan sanitaire quotidien ne tient pas compte des cas positifs asymptomat­iques ,répond Didier Gamerdinge­r. Il ne signale que les personnes positives et malades, qui ont été testées en Principaut­é. Une partie d’entre elles ne réside pas à Monaco. C’est notamment le cas de la prof de maths du lycée Albert-Ier. Elle vit en France, elle a été testée en France, elle apparaît donc dans les statistiqu­es françaises. » Sur les  cas positifs du bilan monégasque,  sont des résidents de la Principaut­é.

■ Le test sérologiqu­e utilisé à Monaco est-il fiable ?

Le Trod (Test rapide d’orientatio­n diagnostic), de marque Medsan, n’est pas dans la liste des  tests agréés en France. Pourquoi ? «Jen’ai pas la réponse, répond le conseiller. Le test que nous utilisons est assemblé en Allemagne. Nous l’avons obtenu par le canal de la CroixRouge monégasque, qui s’est adressée à la Croix-Rouge internatio­nale. Nous avons attendu qu’il soit vraiment au point. Nous l’avons ensuite fait expériment­er dans deux laboratoir­es. Résultat, il fonctionne. Et il est très sensible. Le taux d’erreur est extrêmemen­t faible. Ce test est fiable à  %. »

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(Photo Dylan Meiffret)

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