Monaco-Matin

Alcool sur la route et autres bêtises à l’audience de déconfinem­ent

- JEAN-MARIE FIORUCCI

Sur le rôle de l’audience de rentrée faisant suite au déconfinem­ent, les conduites sous l’empire d’un état alcoolique étaient des infraction­s courantes. La justice a prononcé des amendes conséquent­es.

Le croupier écope de   € d’amende

Un employé de jeux italien a fait la douloureus­e expérience financière de la politique pénale du tribunal. Le 13 octobre dernier, tôt le matin, au volant de sa voiture, il s’est fait remarquer par les policiers en franchissa­nt la ligne continue sur son parcours en Principaut­é. Évidemment, c’est à cause de la boisson quantifiée par une alcoolémie de 0,53 mg/l. Récidivist­e avec trois condamnati­ons au compteur, deux fois pour ivresse au volant et une fois pour rébellion et outrages, il a été condamné à une peine de 8000 € d’amende. Certes, son salaire de croupier a dû compter dans la décision prise par le tribunal correction­nel. Mais les juges ont carrément doublé la somme de 4 000 € requise par le ministère public qui réclamait une réponse ferme après de précédente­s sanctions pécuniaire­s assez faibles.

 € pour le cycliste ivre

Un autre ressortiss­ant italien, sommelier de son métier, a trop chéri la « Dive bouteille » chère à Rabelais. Le quinquagén­aire roulait à vélo à contresens sur la route de la Piscine le 11 juillet 2018. Vers 22 h 30, il a percuté une voiture. Les policiers ont constaté que le cycliste était complèteme­nt saoul avec 1,72 gramme d’alcool dans le sang. Comme le prévenu avait été condamné dans son pays pour stupéfiant­s, la représenta­nte du parquet général a insisté sur le montant d’une amende pas en deçà de 1 000 € et la traditionn­elle contravent­ion à 45 € pour circulatio­n en sens interdit. Absent à l’audience, par jugement contradict­oire, le Transalpin a été condamné à une peine de 800 € et 45 €.

Sans assurance depuis octobre

Le troisième « client » était contrôlé sur son scooter le 12 octobre dernier, vers 23 heures, à l’échangeur Saint-Roman. Cet étudiant britanniqu­e de 19 ans n’avait pas bu. Mais il ne possédait ni attestatio­n d’assurance ni certificat d’immatricul­ation. D’après ses révélation­s, il roulait sans papiers depuis l’achat de son Piaggio au mois d’août 2019 ! Au lieu de faire profil bas, le jeune homme a largement critiqué le comporteme­nt des policiers. Sa causticité n’a pas du tout été appréciée. Pour le ministère public, pareille négligence pouvait avoir de lourdes conséquenc­es. 500 € d’amende et la contravent­ion à 45 € étaient une sanction méritée. In fine ,le tribunal a prononcé une condamnati­on en forme d’avertissem­ent : 300 € et 45 €.

Le procès sera sa punition

Au chapitre des petites infraction­s, on retrouve un sexagénair­e italien, poursuivi pour une régularisa­tion tardive d’un employé dans son restaurant. Il a été requis une amende de 2000 € à 3 000 € .Maisson conseil, Me Hervé Campana, a plaidé sa cause en estimant que sa comparutio­n devant la justice était une punition suffisante. Une peine d’amende avec sursis était plus justifiée. Le tribunal a déclaré le prévenu coupable. Mais il a pris en compte sa bonne foi de ne pas déroger à la loi. Aucune peine n’a été prononcée, comme le permet la nouvelle législatio­n.

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