« L’Espoir » de Papalia au profit des hôpitaux
Le sculpteur antibois fait partie des créateurs dont les oeuvres acquises lors d’une vente aux enchères solidaire, « Cov’artist », pour la fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France
C’est par un message de Katy Sana, organisatrice de la vente aux enchères « Cov’Artist » qu’il a appris la nouvelle : « Toutes mes félicitations et tous mes remerciements pour votre investissement, votre dynamisme, et votre soutien spontané. Ravie que votre oeuvre l’Espoir fasse le bonheur de son acquéreur. »
Pascal Papalia, le chaudronnier de marine du port Vauban devenu sculpteur fait partie de la vingtaine d’artistes dont l’oeuvre a été vendue lors d’une vente en ligne organisée à la fin de la semaine dernière par Drouot Paris. Tout le bénéfice de cette vente va être reversé à la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France (HPHF) sur le front de la lutte contre la pandémie.
C’est Katy Sana, elle-même artiste, installée à Mouans-Sartoux qui est à l’origine de cette initiative. Peintres, sculpteurs, plasticiens, photographes, graffistes, dessinateurs...
Une centaine de créateurs de toute la France a répondu à son appel. Comme Katy Sana, chacun a gracieusement offert une de ses oeuvres. C’est le cas de Pascal Papalia qui, sollicité, n’avait pas hésité à offrir pour l’excellente cause son « Espérance » : une sculpture en métal représentant les poissons fétiches de l’artiste s’attaquant au virus, symbolisé par une boule de pétanque hérissé de vis.
« Collectivement fiers »
Sur son Facebook l’initiatrice de cette vente généreuse a remercié avec émotion tous les participants : « Cet élan de solidarité honore le monde de la création et nous pouvons collectivement être fiers de ce qui a été accompli en un temps record. À l’heure où les artistes se posent de nombreuses questions, légitimes, sur leur avenir, je veux vous dire combien votre générosité a été extraordinaire. » Les collectionneurs et amateurs sont chaudement remerciés ainsi que ceux qui, « dans l’ombre, ont participé à cette aventure de l’urgence, sans lesquels tout n’aurait pu le voir le jour. »
Si la vente a réuni une centaine d’artistes, d’autres ont souhaité également contribuer, mais hélas trop tard. Preuve de l’enthousiasme suscitée par le projet. Si toutes les oeuvres n’ont pas trouvé preneurs, la vente totalise une belle recette, certaines créations s’envolant pour près de 3 000 euros. Pascal Papalia, dans son atelier sur le chantier naval, avait donné naissance à l’« Espoir », début avril. Comme un cri du coeur. Puis, il avait posté sa création sur son FB. Ce qui avait suscité de nombreux commentaires, dont l’idée d’une vente caritative. Message entendu par Katy Sana qui a embarqué l’Antibois dans l’aventure.