Monaco-Matin

OBJETS POÉTIQUES BY VALÉRIE CHAULEY

La Cannoise développe sa marque depuis deux ans et demi. De la petite déco qui sait séduire

- GAELLE BELDA gbelda@nicematin.fr

Tout ça commence par du bois flotté que l’on furète le long de l’eau, les lendemains de tempête. Ça se prolonge à la maison, avec un peu de colle, quelques bouts de laine, une bougie et ce qu’il faut de fantaisie. Ça illumine douillette­ment son intérieur, ça fait toujours plaisir aux copines, emballé dans du joli papier de soie. Et ça finit parfois... en petite entreprise. Valérie Chauley peut en témoigner : depuis deux ans et demi, sa vie profession­nelle se résume à Mood 117 et à des créations qui, bien longtemps, n’était que de l’ordre du passe-temps... Certes, un passetemps passion. De ceux que l’on exerce avec le coeur, par envie, pas pour combler un manque ou tuer l’ennui. Mais quelque chose qui n’était évidemment pas voué à se profession­naliser. « J’ai toujours créé. J’ai toujours été fascinée par l’objet. On communique avec lui, il peut nous émouvoir, nous parler, être un grigri. »

Il n’est pas forcément là uniquement pour « faire joli », en somme. Mais enfin, s’il est esthétique­ment réussi, c’est quand même plus agréable !

L’émotion comme base

Étudiante en hypokhâgne khâgne, professeur d’anglais, traductric­e, directrice artistique pour une gamme de produits cosmétique­s développée par son mari, la Cannoise a un parcours bigarré. Le fil rouge ? La poésie. Sensible aux belles choses, aux images, aux couleurs, aux ambiances. Elle est contemplat­ive et très vite inspirée. « La décoration, pour moi, c’est d’abord une atmosphère qui nous est propre. Ce sont des émotions qui

circulent, du bien-être. Je suis très sensible à cette poésie du quotidien. » Elle a voulu l’accompagne­r avec ses photophore­s. «Jedéteste la lumière artificiel­le. J’aime celle du soleil. Quand je n’en bénéficie plus, j’allume plein de petites bougies un peu partout. » Elle sourit.

Attrape-rêves, couronnes et petits tableaux de fleurs séchées. Globes en verre habités de compositio­ns fleuries et délicates. Décoration­s murales en fibres naturelles... ou en fil de fer. Sa dernière trouvaille. « J’ai pas mal développé ça pendant le confinemen­t. Je me suis régalée. » Elle a boosté sa communicat­ion aussi. Son e-shop est en ligne depuis quelque temps et fait des adeptes. « J’aime beaucoup prendre des photos. Alors, j’ai aussi profité de ce temps

pour des shootings de mes produits. » Quelque chose d’essentiel. Son compte Instagram et Pinterest n’en sont que plus attractifs. « J’ai plus de 2 500 abonnés », glisse-t-elle, pas peu fière.

Dans son appartemen­t de la Basse-Californie, elle a dédié une pièce à son art. À ses outils, son stock, sa matériauth­èque. Elle aime bien, néanmoins, « déborder un peu vers le salon ». Elle l’avoue. La vue mer est imprenable. « C’est une source d’inspiratio­n intarissab­le. »

Il serait dommage de s’en priver. Autrement, c’est dans ses voyages, les paysages qu’elle découvre, les gens qu’elle croise, qu’elle puise ses idées. « Ce que je fais est très ethnique. Très amérindien. Il y a beaucoup de plumes. » Et comme c’est très tendance... Ça tombe plutôt bien.

« La mer est une source d’inspiratio­n intarissab­le. »

 ??  ?? . Valérie Chauley dans son appartemen­t cannois, où elle crée. . Une couronne de végétaux et fleurs séchées (à partir de  euros). . Elle aime aussi les mettre sous globe ( euros). . Elle fabrique également des décoration­s murales, des photophore­s en fil de fer (dès  euros). (Photos Franz Chavaroche)
. Valérie Chauley dans son appartemen­t cannois, où elle crée. . Une couronne de végétaux et fleurs séchées (à partir de  euros). . Elle aime aussi les mettre sous globe ( euros). . Elle fabrique également des décoration­s murales, des photophore­s en fil de fer (dès  euros). (Photos Franz Chavaroche)
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