Bloqués au Costa-Rica, trois Niçois appellent à l’aide
Marie, Quentin et une amie sont retenus en Amérique centrale depuis mars par le coronavirus. Ils s’estiment abandonnés par leur pays et ont lancé une cagnotte en ligne pour pouvoir rentrer
On a besoin de votre aide... À l’heure actuelle, on est bloqués au Costa Rica depuis presque trois mois, je suis avec deux amies de Nice. Arrivés le 9 mars, on devait repartir le 13 avril. Aujourd’hui, on est toujours ici. On a des problèmes financiers, on mange le minimum, on appelle tout le temps l’ambassade pour être rapatriés, rien ne bouge. On a l’impression d’être abandonnés par notre propre pays et qu’on ne s’occupe pas de nous, les Français coincés ici... Aidez-nous ! »
L’appel au secours parvenu à notre rédaction est signé Quentin Lecocq. Le jeune Niçois de 18 ans, formé en boulangerie au CFA de Carros, est immobilisé au Costa Rica par la crise du coronavirus. Avec ses deux amies, ils sont originaires des quartiers du port, Garibaldi et Nice-Nord. L’une des deux filles, Marie Amaranto, 20 ans, est étudiante en design de mode à Montréal. Elle nous a aussi alertés.
Les deux premiers avaient rejoint Marie en Amérique centrale. En lieu et place de vacances paradisiaques, ils se sont retrouvés confinés, endettés, après avoir acheté des vols, annulés en dernière minute. Et non remboursés par les compagnies et assurances bancaires qui s’appuient sur les clauses d’exclusion sur les pandémies.
« Sur cinq vols encaissés par des compagnies canadiennes et mexicaines, un seul m’a été remboursé. J’ai 1 700 dollars qui se promènent surleNet» , raconte Marie sur YouTube et sur Twitter. « Je devais rentrer au Canada pour déménager très vite en France, ramener mes affaires et mon chat, qui est en sécurité... Le 3 juin, Info Covid nous assurait qu’il n’y avait pas de vol avant le 22 juin. J’ai appelé l’ambassade, les Affaires étrangères, l’Élysée, qui savaient qu’on était là, bloqués, et ne nous envoyait pas d’avion de rapatriement. Deux heures après, nous avons appris qu’un vol commercial
Air France, à nos frais, partirait le 13. On l’a réservé immédiatement. Sur le coup, on s’est mis à pleurer de soulagement. Mais il nous coûte 993,17 euros chacun, à quoi il faut ajouter bus, hôtels... »
« Ce vol reste beaucoup trop cher »
Marie Amaranto s’est démenée et a lancé un appel de fonds sur le « Pot commun » pour réunir les 3 000 euros nécessaires à leur retour : « Nous avons un vol de rapatriement français sûr. Nous ne pouvons plus nous permettre de le rater. Mais ce vol est beaucoup trop cher. S’il vous plaît, aidez-nous à rentrer chez nous et que ce cauchemar administratif se finisse ! »
Hier soir, 22 participants avaient déjà réuni 830 euros. Un début.