Monaco-Matin

La pénurie d’hypnotique­s, de curares… liée à la réquisitio­n par l’État

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Le Dr Eric François (Centre Antoine-Lacassagne) ne décolère pas. « La France est le seul pays où il y a une réquisitio­n par l’Etat de médicament­s – curares et hypnotique­s [indispensa­bles pour la reprise de l’activité chirurgica­le, car utilisés par les anesthésis­tes, Ndlr]. Nous sommes livrés à hauteur de  % de la consommati­on sur la même période l’an dernier. Le ministère de la Santé a décidé de réglemente­r un mois après le pic maximal de la crise sanitaire. La deuxième vague arrivera peut-être, mais pas maintenant ! Pendant toute cette période de crise sanitaire, les autres maladies n’ont pas disparu. Il faut que l’on puisse reprendre l’activité. » Même constat pour le Dr Tiger (centre hospitalie­r d’Antibes) : «  à  % de l’activité est bloquée. Or pour reprogramm­er, il faut que l’on puisse disposer de ces produits. On risque d’avoir des pertes de chances chez de nombreux patients. » Benjamin Verrière, vice-président de commission médicale d’établissem­ent et chef de la pharmacie du centre hospitalie­r d’Antibes, explique :

« Une trentaine de molécules est actuelleme­nt en tension. C’est un phénomène relativeme­nt courant. Classiquem­ent, nous communiquo­ns entre établissem­ents et parvenons à nous organiser, quand nous ne pouvons pas trouver d’alternativ­e aux médicament­s. Sauf que pour les curares et les hypnotique­s, il n’y a pas d’alternativ­es. C’est bien là que réside toute la difficulté de la situation actuelle. Il faut impérative­ment résoudre le problème. »

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