Tourrettes : se développer en préservant son patrimoine
Consultable en mairie depuis une semaine, le Projet d’aménagement et de développement durable (PADD), trace les grandes lignes de la commune à l’horizon 2035
Il vient de tomber. Le Projet d’aménagement et de développement durable (PADD) de Tourrettes-sur-Loup est consultable par la population depuis une semaine. Il suffit de se rendre en mairie. Ce document s’inscrit dans la loi SRU de
(1) décembre 2000 et énonce les principales orientations des communes en matière d’aménagement. C’est, en quelque sorte, la clé de voûte du Plan local d’urbanisme (PLU). Il définit la ville de demain, à l’horizon 2035. On vous l’expose en 5 points.
■ Aménager modérément le territoire
L’accueil de nouveaux logements s’effectuera sur des espaces stratégiques. Les quartiers Pré-Neuf et La Magdeleine se développeront avec un pôle culturel, sportif et associatif. Au hameau du Pont du Loup, création de commerces et de services de proximité. Aux entrées de villes, arrivée de stationnements.
Les nouveaux logements se situeront à proximité des principaux point d’arrêts de transports collectifs. Dans l’offre, on proposera autant des petits immeubles collectifs que de l’habitat individuel. Ils devront être compatibles avec l’urbanisation existante et intégrés au paysage. Tourrettes-sur-Loup a beau être en retard sur les logements sociaux, elle souhaite préserver le caractère et l’architecture médiévale du village. D’ici à 2035, douze logements sociaux seront bâtis. La constructibilité sera limitée en frange des espaces naturels et agricoles. De la végétation sera intégrée entre chaque espace urbain. L’urbanisation s’orientera vers le secteur du Pré-Neuf et, vers l’est, au Pont du Loup. Un pôle de vie y mêlera services, commerces et équipements de proximité. Les bâtisses devront avoir recours aux énergies nouvelles et une amélioration sera intégrée dans les logements anciens.
■ Jouer un rôle économique et social
À Pont du Loup, renforcement du stationnement, équipements culturels, sportifs, scolaires, touristiques... L’offre touristique sera d’ailleurs renforcée pour proposer de l’hôtellerie moyenne gamme, des gîtes et des maisons d’hôtes. La réflexion se poursuivra pour des circuits « historiques » et « verts ».
Les petits commerces seront préservés. De nouveaux emplois devraient être créés. Ils ancreront ainsi les populations actives dans la commune.
En matière agricole, le PADD s’inscrit dans la stratégie élaborée par la Casa. Elle consiste à préserver et valoriser le foncier, développer le potentiel économique des exploitations et promouvoir une agriculture durable.
■ Dynamisme du patrimoine culturel
Cultiver et préserver la violette, son emblème, protéger les espaces montagnards, etc. La commune tient à valoriser ses atouts naturels. Sa ressource en eau sera par exemple mise en valeur. La qualité de l’eau du Loup sera contrôlée. D’autre part, une lutte contre l’imperméabilisation des sols sera engagée.
■ Mobilité et mode de vie durables
Développer les transports collectifs reste un point important. Ainsi, les liens entre la commune et les territoires voisins seront favorisés. Une navette urbaine est envisagée et une amélioration de l’offre en transports scolaires est recherchée. Pont du Loup et le village seront rendus accessibles aux personnes à mobilité réduite. Les circulations douces (vélos, piétons, etc.) devront être facilitées afin de résorber les points noirs de fluidité.
De nouvelles aires de stationnement seront implantées entre le hameau du Pont du Loup, le village de Gourdon et les Gorges. Le territoire passera au « tout numérique » et devrait être desservi en très haut débit.
■ Lutter contre l’étalement urbain
Préserver le cadre de vie, c’est le nerf de la guerre dans le développement d’une commune.
Un accent particulier est posé sur ce point, dans le PADD de Tourrettes-sur-Loup. Un équilibre devra se créer entre espaces urbains et naturels. Environ 6 % du territoire communal présente aujourd’hui une vocation urbaine.
Dans ces zones, 5 % de végétation préservée. Pour éviter les constructions supplémentaires, sept logements déjà existants seront rénovés.
Au total, 13 hectares consommés d’ici 2035, pour répondre aux besoins de logements, stationnements et divers équipements.