CCAS : « De nouveaux profils viennent solliciter des aides »
Toute l’année le Pôle social du CCAS de Menton se mobilise pour soutenir les familles en difficulté. Victimes de la crise, les saisonniers devraient être nombreux à demander un coup de pouce cet été
Ce n’est pas encore significatif en termes de nombre, mais on commence à voir arriver de nouveaux profils qui viennent demander des aides auprès de nos assistantes sociales », affirme David Claude, directeur du Centre communal d’action sociale (CCAS). Il s’agit, pour l’essentiel, de travailleurs saisonniers, nombreux dans le bassin mentonnais, victimes directes des incertitudes économiques liées à la crise du Covid-19. « Les professionnels du secteur – restaurants, hôtels – n’ont pas recruté cette saison puisqu’ils ne savent pas encore à quoi s’attendre. »
Par conséquent, « des familles pour lesquelles nous n’aurions jamais sollicité d’aides sans cette crise se tournent vers nous ». Pour l’heure, pas de quoi s’alarmer. En raison du confinement, le nombre de personnes reçues à ce jour par le CCAS a nettement diminué par rapport ‘‘ à la même période l’année dernière (953 personnes reçues en juin 2020, contre 1 646 en 2019 et 1 715 en 2018). « Les aides financières débloquées par l’État depuis le confinement peuvent expliquer ces chiffres. Mais on s’attend à ce que le nombre de familles en difficulté augmente avec la fin de ces aides et l’été qui s’annonce. » Le Pôle Social s’apprête donc à faire face à cette vague de demandes. Pour cela, les cinq assistantes sociales, dont une responsable, disposent de plusieurs leviers financiers pour aider les familles. « Tickets services pour l’aide alimentaire à hauteur de 40 euros par personne par semaine [60 euros pour un couple, N.D.L.R.], prêts d’honneur à taux zéro, remboursement de factures d’eau, d’électricité, de transport, d’assurance, parfois de loyer », énumère Valérie Hennequin, assistante sociale et responsable adjointe du Pôle social.
Des coups de pouce ponctuels
Son rôle, ainsi que celui de ses collègues : orienter les demandeurs et les aider à monter leurs dossiers. « Nous sommes là pour recevoir les Mentonnais, sans les juger ou les stigmatiser. »
Les demandes sont ensuite examinées lors d’une commission permanente, composée d’élus de la ville et de personnel qualifié, qui se réunit chaque semaine. Une enveloppe de 75 000 euros est attribuée au Pôle Social chaque année.
À ce jour, le plafond est loin d’être atteint et le CCAS pourra faire face à une éventuelle aggravation de la situation. « Nous nous sommes configurés pour ça, assure David Claude. Nous sommes prêts à adapter notre règlement et notre mode de fonctionnement en tenant compte des nouveaux besoins qu’auront les bénéficiaires. On espère que ces situations seront courtes et que la reprise sera rapide. »
Car ces aides n’ont pas vocation à durer dans le temps. « Plus les gens viennent tôt, plus on a de chances de les sortir rapidement de situations compliquées. C’est notamment le cas pour le logement. »
Car tout est lié. « Souvent, les familles en difficulté tapent à la porte du CCAS pour demander une aide alimentaire. C’est parfois la clé d’entrée vers un accompagnement plus complet, notamment en attendant une ouverture de droits. »
Les associations du territoire peuvent aussi être d’un grand soutien. Et Valérie Hennequin de citer : « L’association Aide Humanitaire Sapeurs Pompiers pour trouver des meubles, par exemple, ou Crèche et Orphelinat pour faire garder les enfants ».
Savoir +
CCAS de Menton – 4, promenade du Maréchal-Leclerc-de-Hautecloque.
Les assistantes sociales reçoivent uniquement sur rendez-vous. Tél. : 04.92.41.76.18
Le CCAS accompagne les familles, sans enfants mineurs, résidentes à Menton. Les familles avec enfants mineurs doivent s’adresser à la Maison du Département. Tél. : 04.89.04.30.10.