Les inondations divisent toujours les élus biotois
Conseil municipal C’est la composition d’une nouvelle commission ouverte aux associations de défense qui a généré le débat entre majorité et opposition
Le conseil municipal a approuvé la création d’une commission extra-municipale sur le risque inondation et désigné les membres qui seront appelés à y siéger. Création ? Dans la lettre oui mais pas dans l’esprit. En mai 2016, la majorité précédente avait elle aussi donné le jour à une commission extra-municipale sur les risques majeurs.
Pour la petite histoire, la désignation de ses membres avait amené l’ancienne opposition au sein de laquelle siégeait Jean-Pierre Dermit, Martine Aufeuvre Nicole Pradelli, à quitter la séance du conseil lors duquel fut traitée cette délibération. Une sortie dont l’objectif était de marquer la désapprobation de l’opposition du fait de l’absence de l’ASLIB (Association syndicale de lutte contre les inondations du bassin de la Brague) au sein de cette commission. À l’époque Guilaine Debras avait justifié sa décision à cause d’une « politisation de cette association. »
En fin de semaine dernière, c’est encore la composition de la commission extra-municipale qui a généré des explications.
Cette commission aura pour mission principale de « relever les problématiques rencontrées sur le territoire, de proposer les améliorations nécessaires et de conseiller la municipalité sur la réalisation de ses projets. Elle sera animée par un expert hydrologue. »
L’instance sera composée cinq conseillers municipaux et de six membres extérieurs : trois proposés par l’ASLIB, deux par l’ASEB (Association pour la sauvegarde de l’environnement de Biot) et un par la LIBSEC (Les inondés biotois sacrifiés en colère).
Sophie Deschaintres s’est interrogée sur cette répartition et a demandé la présence d’élus de l’opposition au sein de la commission.
« Cela n’a pas de sens », lui a répondu Jean-Pierre Dermit. Réplique de la conseillère départementale : « Cela n’a pas de sens pour vous. Je suis pour cette création mais il faudrait aussi que des professionnels comme les pompiers. » Réponse du maire : « Il existe déjà une commission municipale où l’opposition est présente. La répartition s’est faite au prorata du nombre d’adhérents, les trois présidents ont été informés et ont donné leur accord, il y a d’ailleurs des membres de la LIBSEC au sein de l’ASLIB. Notre volonté est de trouver un terrain d’entente, de négociation pour obéir le plus rapidement des solutions. »
Pour Guy Anastile, autre élu de l’opposition, « la seule solution, c’est la construction de bassins de rétention. On aura beau raser toutes les maisons, il y aura toujours des inondations. » Conclusion du maire : « Bien sûr qu’il faut des bassins mais le problème majeur reste les buses de l’autoroute. »