Municipales : les écolos reprennent la campagne
La liste (AEI et EELV) conduite par Jean-Marc Governatori est repartie, hier, pour un second tour. Forts de leur score de 11,3 % du 15 mars, ils espèrent peser dans l’opposition
Une troisième permanence pour le deuxième tour des municipales.
Les écolos ont inauguré, hier soir, une nouvelle permanence boulevard de Risso. « Après René-Cassin (ouest), Notre-Dame (centre), on s’installe à l’est. Nous sommes proches des citoyens. Nous sommes une liste de proximité. Nous sommes partout », martèle Jean-Marc Governatori, tête de liste (Alliance écologiste indépendante). Être partout, reprendre du terrain, reprendre la campagne des élections interrompues par la crise du Covid.
« Estrosi n’a fait que son travail de maire »
Arrivés troisièmes dans les urnes le 15 mars avec 11,3 % des suffrages exprimés, les écolos joueront, le 28 juin, une triangulaire avec le sortant Christian Estrosi (47,62 %) et le RN (Rassemblement national) Philippe Vardon et ses 16,69 % au compteur. Ayant fait capoter toute possibilité d’alliance à gauche (avec le PS et la liste Viva !), ils repartent en Verts solitaires. Mais fiers. « Il faut dire aux gens d’aller voter : Christian Estrosi n’est pas encore élu ! », dit haut et fort Juliette Chesnel-Leroux, numéro 2 de la liste Nice Ecologique. « La crise sanitaire a certainement conforté les Niçois de voter pour nous. Ce qu’il faut à Nice, c’est un gestionnaire, pas un dépensier comme Christian Estrosi.
Et gestionnaire, c’est mon métier ! », se rengorge Jean-Marc Governatori, l’ancien patron de Fly.
La crise sanitaire n’a-t-elle pas, au contraire, conforté le maire en place, leur adversaire principal ? Governatori balaie l’idée d’un revers de main : « Christian Estrosi n’a pas fait campagne : il a été constamment à montrer ce qu’il faisait. Il a une excellente com’ mais il n’a fait que son travail de maire. »
Les écolos ne craignent-ils pas non plus Philippe Vardon, qui les a devancés au premier tour ? Juliette Chesnel-Leroux est prudente : « On est toujours inquiets du RN. S’il a beaucoup d’élus, il va prendre de la place dans l’opposition. Ce sera une opposition qui votera systématiquement contre. Contre le logement social, contre les associations, contre tout. »
« Une opposition constructive »
Ce n’est pas la vision des écolos. Qui concèdent : «On sait très bien que Christian Estrosi a toutes les chances de gagner. Nous, nous voulons être une opposition constructive, être le relais de toutes les associations locales, être dans l’urgence écologique, sociale, économique. »
Être là. Peser. Pour ça, ils ont une idée : « Si les Niçois votent en masse pour nous au deuxième tour, si on réunit 20 % des suffrages, on peut demander à Christian Estrosi de nous confier la gestion de la facette environnementale de Nice, c’est notre compétence, notre essence. »