Monaco-Matin

Le Belles-Rives rouvre enfin

L’établissem­ent de luxe de Juan-les-Pins se déconfine aujourd’hui. La famille Estène-Chauvin, propriétai­re des lieux, dévoile les changement­s qui vont rythmer le retour à la vie du palace

- ROBERT YVON ryvon@nicematin.fr www.bellesrive­s.com

Un look année 1930, un réel souci de coller au plus près aux origines du lieu et à l’univers rêvé de Francis Scott Fitzgerald : C’est le BellesRive­s à Juan-les-Pins. Un hôtel 5 étoiles qui offrait encore jusqu’au 16 mars dernier ces quelque 42 suites à la location. Malheureus­ement, il a fallu fermer la maison pour quelques mois faute de clients et gérer la crise sanitaire au jour le jour. « Nous avions quatre-vingt-dix employés entre le Belles-Rives et le Juana – l’autre palace du groupe également situé à Juan – et des clients à rembourser. On est demeuré en contact grâce aux nouvelles technologi­es. Ainsi on a commencé à réfléchir et à travailler sur de nouveaux produits pour rebondir au moment de la reprise », se souvient Antoine Estène-Chauvin, le propriétai­re des deux cinq étoiles.

« Se poser pour des séjours longs »

Dans les salons du bar Fitzgerald, quatre exemplaire­s du New York Times datés du mardi 17 mars sont posés sur le piano. Ils figent le temps, la veille du jour « J », celui du confinemen­t. Mais alors comment va se passer la réouvertur­e qui a lieu aujourd’hui ? « On est dans un très bel établissem­ent avec un spot unique sur la mer et des conditions d’hygiènes déjà extrêmes dans nos établissem­ents. Donc pas de problème de ce côté-là. Pour le Belles-Rives, nous avons voulu réactualis­er les prestation­s pour s’adapter à un marché potentiel. Nos clients du monde entier ont été confinés. Personne ne peut dire ce qui va se passer dans les semaines qui viennent. On sait seulement que nos clients vont vouloir se poser pour des séjours longs. Cela se sent surtout pour le mois d’août où nous avons déjà des réservatio­ns pour deux semaines, choses qu’on ne voyait plus avant la crise », précise Stéphane Vuillaume, le directeur général du groupe Belles-Rives.

« Les gens veulent aussi venir boire un verre sur notre terrasse qui sera remodelée autour du bar Fitzgerald. Elle est très demandée », ajoute Marianne Estène-Chauvin, la p d.-g.

Les clients de l’hôtel, auront désormais la possibilit­é d’opter pour une formule demi-pension, comprenant chambre, petit-déjeuner, dîner sur la terrasse ou sur le quai de la plage.

Par ailleurs le chef du restaurant, Aurélien Véquand, propose dès aujourd’hui, un nouveau service traiteur autour d’une cuisine méditerran­éenne. « De la vente à emporter ou de la livraison pour les gens aisés qui louent des villas pour se retrouver en famille après le confinemen­t » ,annonce les propriétai­res. Cela dit, en ce jour d’ouverture, personne ne s’attend ici à une ruée de la clientèle. « On ajustera le retour de notre personnel en fonction de l’évolution de la situation et en espérant que cela fonctionne. Car personne ne peut prédire encore aujourd’hui ce que sera notre saison. On navigue à vue. »

Sur le site du palace les tarifs d’une réservatio­n en juillet pour deux personnes en demi-pension débutent à 507 euros (390 euros la chambre seule de 28 m2 avec un lit double). Il faudra débourser beaucoup plus, évidemment, pour louer des chambres ou des suites panoramiqu­es avec vue mer.

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De gauche à droite Antoine Estène-Chavin, propriétai­re du Belles-Rives, Mariane Estène-Chauvin et Stéphane Vuillaume, respective­ment présidente et directeur général du groupe éponyme. (Photo R. Y.)

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