Investissement financier»
Que vous inspire l’épisode de Leonardo Jardim que vous avez rappelé puis à nouveau licencié ?
Je continue de penser que ma décision de rappeler Leonardo était juste. Je lui suis reconnaissant d’avoir alors accepté la proposition de revenir, et d’avoir sauvé le club de la relégation. L’objectif à court terme, celui de rester en Ligue , a été atteint. Les circonstances ont fait que ce n’est pas allé plus loin… Je lui serai toujours reconnaissant pour ce retour, et pour tout ce qu’il a fait au club.
Quelles relations entretenez-vous avec le Palais ?
Depuis le début de notre projet commun, nous entretenons des relations de travail normales. Nous avons partagé ensemble de nombreuses victoires dans la loge au Stade Louis-II ; nous avons célébré ensemble le premier titre de Champion de France depuis (); en , nous étions ensemble à l’Emirates Stadium pour assister à la victoire contre Arsenal. Ensemble, nous avons aussi partagé les moments sportifs plus difficiles. On se rencontre et on discute des changements nécessaires. Durant ces années, nous avons toujours reçu le soutien de son Altesse. Je comprends et je partage sa déception face à la situation actuelle mais nous travaillons pour améliorer la situation.
On évoque une guerre froide ?
C’est complètement faux.
Votre approche a-telle changé ? On dit que vous n’aviez pas saisi à votre arrivée l’importance du club pour le Palais ?
Dès le début je savais à quel point le club était important pour la Principauté, et que c’était une grande responsabilité pour moi. L’AS Monaco est indissociable de l’histoire et de la vie de la Principauté.
Avez-vous songé à vendre le club ? Si oui, pourquoi ne pas l’avoir fait ? Combien d’offres concrètes avez-vous reçues ?
Je sais qu’il y a parfois des rumeurs sur mes intentions de vendre Monaco. Nous les avons toujours démenties. Je crois dans le projet sportif du club. Je suis toujours l’actionnaire et le Président. Je m’occupe de son développement et j’investis dans son futur.
Pensez-vous que certains seraient contents de vous voir vendre le club malgré les trophées ?
Je n’y ai pas pensé.
Qui aimerait vous voir partir selon vous ?
Ça ne m’intéresse pas.
Qu’auriez-vous fait en cas de relégation ?
Je n’ai jamais pu imaginer ce scénario.
Aujourd’hui, à quel niveau de décision intervenez-vous ?
J’interviens pour approuver les décisions les plus importantes.
Quels sont les critères de compétences que vous recherchez chez vos proches collaborateurs au club ?
La responsabilité, l’efficacité, l’intégrité, l’engagement au club, l’investissement et l’esprit d’équipe.
Vous êtes moins présent au stade, pourquoi ?
Je regarde les matchs depuis une des nouvelles loges mais même lorsque je ne peux pas être présent à domicile ou à l’extérieur, ou que je sois, je regarde les matchs à la télé et je peux vous assurer que je « vis » chaque match. Après chaque rencontre, on s’appelle avec Oleg. Je ne me rappelle pas avoir manqué un seul match depuis toutes ces années.
Quelle est votre plus grande fierté ?
La réponse peut paraître banale mais je vais répondre le titre de Champion de France et la demi-finale de Ligue des Champions. J’espère éprouver autant de joie et de fierté de nouveau.
Que représente le club pour vous aujourd’hui ?
L’AS Monaco représente une grande partie de moimême et de ma vie. Cela fait presque neuf ans que j’en suis responsable. Ce n’est pas qu’un investissement financier, c’est aussi beaucoup de temps, d’efforts et d’émotions. C’est un grand bonheur mais aussi, parfois, des déceptions. Le plus important, c’est l’envie d’aller chercher de nouveaux succès.