Bouchons sur la route, fluidité dans les trains
On le sait, emprunter la voie des rails en heure de pointe entre Nice et l’Italie, c’est s’exposer au risque de passer l’intégralité du trajet debout. Au moins jusqu’à l’arrêt en gare de Monaco. «Onest presque tout le temps serrés comme des sardines », reconnaît Elsa, une Niçoise travaillant à Menton. Forcément, pendant le confinement, la donne a radicalement changé. En même temps qu’une réduction drastique de l’offre ferroviaire – trains quotidiens desservant
Monaco en semaine dans les deux sens – la fréquentation dans les wagons a chuté. Depuis le déconfinement, l’affluence peine à retrouver les standards d’antan. « Vers le mai, il m’est arrivé d’être seule dans mon wagon. Depuis, il y a un peu plus de monde mais on trouve toujours une place assise. Ce n’est pas encore plein, loin de là », explique l’usagère. Un témoignage en corrélation avec les chiffres fournis par la SNCF et la Direction de la prospective de l’urbanisme et de la mobilité. Des données, fruit de comptages manuel et électronique (capteurs en gare de Monaco). «Sil’onprendle mois de référence – c’est-àdire mars car les actifs et les étudiants prennent le train et les chiffres ne sont pas biaisés par les gros événements de Monaco – on a normalement voyages (= un aller) par jour en semaine pour trains desservant quotidiennement Monaco dans les deux sens, détaille Céline Marijon, attachée à la DPUM, en charge des sujets ferroviaires. La semaine du mai [déconfinement à Monaco], on a comptabilisé à voyages par jour pour trains, puis à voyages pour trains la semaine du mai [déconfinement en France]. La semaine du juin, seconde phase du déconfinement, on parle d’un trafic journalier de à voyages journaliers dans les deux sens pour trains. »
Cette semaine, trains desservent Monaco. Ce mardi, voyages ont été effectués. Soit près de trois fois moins que d’habitude.