Aménagements cyclables au port : la justice donne raison à la Ville
Après les pétitions et manif, ultime levée de boucliers contre les pistes cyclables. Le Comité de défense des quartiers du port et de l’environnement a saisi, vendredi, le tribunal administratif de Nice pour rétablir la circulation automobile, à double sens, en bord de mer. La justice a rejeté sa requête.
À la fin du confinement, le maire avait présenté un plan vélo expérimental comme une mobilité alternative à la voiture ou aux transports en commun. Entre le quai des États-Unis et le port, une voie de circulation avait été supprimée dans le sens Ouest-Est. Le 21 mai, le quai Lunel avait été piétonnisé, libérant l’espace aux piétons et amateurs de petite reine. Quelques jours plus tard, une trentaine de riverains manifestaient leur colère : la piétonnisation était finalement abandonnée.
« Atteinte grave à la liberté de venir »
Et puis, nouvelle escalade contre les pistes cyclables. Vendredi, le comité de quartier présidé par Jean-Michel Bidart a déposé un référé liberté afin de rétablir la double voie pour les véhicules. Son argument : l’axe est classé en « route à grande circulation » et ne peut être modifié que par l’entremise du préfet. De fait, il estime qu’il y a une « atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’aller et venir » ,at-il rapporté à nos confrères de France 3 Côte d’Azur. Sa requête a été rejetée lundi par le tribunal. Selon l’ordonnance, « les conclusions du comité de défense des quartiers du port et de l’environnement et de M. Bidart tendant à la suspension de l’arrêté du maire de Nice du 11 mai 2020 doivent être rejetées, ainsi que, par voie de conséquence, leurs conclusions à fin d’injonction et celles tendant à l’application des dispositions de l’article L. 7611 du code de justice administrative. »
Et le tribunal de pointer : « la requête visant au prononcé de mesures d’urgence doit (...) justifier de l’urgence de l’affaire (...) et que la circulation automobile reste possible sur les voies considérées. » Conclusion : il n’y a pas « d’atteinte à une liberté fondamentale ». La piste cyclable ne sera pas supprimée.