Un filet de 600 m coincé près de Sainte-Marguerite
Dimanche, les associations Depth’s Guards et NaturDive ont sorti une partie d’un large filet de pêche au large de Cannes. Une opération nécessaire pour ne pas dégrader l’environnement
Douze plongeurs bénévoles des associations Depth’s Guards et Natur’Dive ont participé, dimanche, à une opération délicate. Sortir un filet de pêche perdu au large de Cannes. D’une longueur de 600 mètres (les associations ont estimé la surface autour de « 6 000 m2 »), il a dû être coupé et retiré partiellement en attendant une prochaine intervention.
« À première vue [nos confrères de France 3 Côte d’Azur ont relayé l’info Ndlr] on croirait que c’est la faute d’un pêcheur irresponsable », s’étonne Franck Dubbiosi. Le premier Prud’homme a tenu à rappeler le contexte autour de cette histoire. «Le patron pêcheur cannois avait calé ses filets, mais avec le courant, il a dérivé pour finir au tombant du Vengeur [près de l’île Sainte-Marguerite]. De là, il a alerté la prud’homie. Il a fait les choses dans les règles. Le filet n’a pas été “abandonné” comme on le laisse entendre. »
Encore quatre ou cinq plongées
Le premier prud’homme a sollicité les plongeurs bénévoles de l’association NaturDive afin de le récupérer. Une tentative sans succès, due à l’enrochement, ce qui a poussé NaturDive à solliciter l’aide de l’association niçoise Depth’s Guards.
« Remonter un filet coûte cher, affirme Damien Eloire, l’un des fondateurs de NaturDive. Et il faut le faire rapidement car si on le laisse plus longtemps, il va dégrader l’environnement. » Depth’s Guards affirme que « la flore présente sur ce tombant est [déjà] détruite, elle mettra des années à se reconstituer. » Afin de poursuivre cette opération, l’association a fait savoir qu’elle était à la recherche de dons « pour pouvoir finir le nettoyage complet » avec un montant espéré de 3 000 euros.
La prud’homie a, pour sa part, indiqué qu’elle comptait également solliciter des fonds, via des subventions, pour participer au retrait. D’après NaturDive, l’opération nécessiterait encore « environ quatre ou cinq plongées pour remonter totalement le filet. Nous avons identifié d’autres zones où il y en a, mais les pêcheurs ne sont pas tous responsables. Il peut y avoir aussi des plaisanciers ou des plongeurs », conclut Damien Eloire.