Une boîte de secours pour les femmes à la rue
Peymeinade Pendant le confinement, Une Voix pour Elles a redoublé d’initiatives pour aider les femmes victimes de leurs conjoints. L’association relance également ses ateliers depuis peu
L’association n’est pourtant pas bien vieille. Mais en huit mois, Une Voix pour Elles (ex-Femmes en Siagne) a déjà changé de nom et multiplié les actions en direction des femmes victimes de mauvais traitement, de discrimination ou de harcèlement. Elle a redoublé de dynamisme et d’initiatives pendant le confinement. Une période, on l’a vu, au cours de laquelle les maltraitances et violences intrafamiliales ont sensiblement augmenté.
« Le confinement a détérioré des relations de couples. Et intensifié l’isolement des femmes. Nous sommes intervenues dans des cas de violences psychologiques de la part de leurs conjoints. Sachant que le harcèlement moral s’accompagne le plus souvent de violences physiques, explique Christine, éducatrice spécialisée dans les violences conjugales, et l’une des dix bénévoles professionnelles de l’association. Certaines ont dû être hébergées d’urgence, d’autres ont reçu un soutien par téléphone. On a suivi une dizaine de femmes, âgées de 20 à 80 ans. »
Les bénévoles de l’association (Florence : thérapeute familiale, Stéphanie : thérapeute systémique, Zorah : juriste, Leïla : travailleuse sociale…) se sont souvent réunies au cours du confinement. Les idées ont germé de ces échanges : « On a notamment réfléchi à ce qu’il manquait aux femmes sans hébergement. Et nous avons imaginé une boîte, la « box pour elles », dans laquelle nous mettons les produits d’hygiène de première nécessité, de la brosse à dents aux serviettes hygiéniques… Ainsi que nos contacts », souligne Marie Steichen, présidente et cofondatrice avec Loëticia Mas et Gabrielle Marty. « Les premières boîtes ont été distribuées la semaine dernière, à La Halte de nuit de Nice, à des femmes sans hébergement qui ont apprécié le geste », affirme Marie Steichen.
Un appel aux dons lancé sur Facebook
L’association attend une centaine de « box pour elles » qui sont destinées aux femmes qu’elle aide en direct et aux associations du département qui accueillent ou nourrissent les femmes sans hébergement. Autre initiative prise pendant le confinement : L’affichage « Tu n’es pas seule », en sept langues différentes pour sensibiliser le public. Ou encore les formations des bénévoles.
Subventionnée par la Fondation des femmes à Paris, Une Voix pour Elles, qui veut aussi s’équiper de « bracelets d’appel d’urgence pour les cas où l’on parle de danger de mort », a lancé un appel aux dons sur Facebook parce qu’elle a bien l’intension d’aider les femmes à long terme.