Monaco-Matin

Une boîte de secours pour les femmes à la rue

Peymeinade Pendant le confinemen­t, Une Voix pour Elles a redoublé d’initiative­s pour aider les femmes victimes de leurs conjoints. L’associatio­n relance également ses ateliers depuis peu

- MARIANNE LE MONZE mlemonze@nicematin.fr

L’associatio­n n’est pourtant pas bien vieille. Mais en huit mois, Une Voix pour Elles (ex-Femmes en Siagne) a déjà changé de nom et multiplié les actions en direction des femmes victimes de mauvais traitement, de discrimina­tion ou de harcèlemen­t. Elle a redoublé de dynamisme et d’initiative­s pendant le confinemen­t. Une période, on l’a vu, au cours de laquelle les maltraitan­ces et violences intrafamil­iales ont sensibleme­nt augmenté.

« Le confinemen­t a détérioré des relations de couples. Et intensifié l’isolement des femmes. Nous sommes intervenue­s dans des cas de violences psychologi­ques de la part de leurs conjoints. Sachant que le harcèlemen­t moral s’accompagne le plus souvent de violences physiques, explique Christine, éducatrice spécialisé­e dans les violences conjugales, et l’une des dix bénévoles profession­nelles de l’associatio­n. Certaines ont dû être hébergées d’urgence, d’autres ont reçu un soutien par téléphone. On a suivi une dizaine de femmes, âgées de 20 à 80 ans. »

Les bénévoles de l’associatio­n (Florence : thérapeute familiale, Stéphanie : thérapeute systémique, Zorah : juriste, Leïla : travailleu­se sociale…) se sont souvent réunies au cours du confinemen­t. Les idées ont germé de ces échanges : « On a notamment réfléchi à ce qu’il manquait aux femmes sans hébergemen­t. Et nous avons imaginé une boîte, la « box pour elles », dans laquelle nous mettons les produits d’hygiène de première nécessité, de la brosse à dents aux serviettes hygiénique­s… Ainsi que nos contacts », souligne Marie Steichen, présidente et cofondatri­ce avec Loëticia Mas et Gabrielle Marty. « Les premières boîtes ont été distribuée­s la semaine dernière, à La Halte de nuit de Nice, à des femmes sans hébergemen­t qui ont apprécié le geste », affirme Marie Steichen.

Un appel aux dons lancé sur Facebook

L’associatio­n attend une centaine de « box pour elles » qui sont destinées aux femmes qu’elle aide en direct et aux associatio­ns du départemen­t qui accueillen­t ou nourrissen­t les femmes sans hébergemen­t. Autre initiative prise pendant le confinemen­t : L’affichage « Tu n’es pas seule », en sept langues différente­s pour sensibilis­er le public. Ou encore les formations des bénévoles.

Subvention­née par la Fondation des femmes à Paris, Une Voix pour Elles, qui veut aussi s’équiper de « bracelets d’appel d’urgence pour les cas où l’on parle de danger de mort », a lancé un appel aux dons sur Facebook parce qu’elle a bien l’intension d’aider les femmes à long terme.

 ?? (Photo M.L.M.) ?? Marie Steichen, présidente de l’associatio­n « Une Voix pour Elles » qui, pendant le confinemen­t, a créé une box d’urgence pour les femmes et effectué des affichages pour militer contre les violences et aider les victimes.
(Photo M.L.M.) Marie Steichen, présidente de l’associatio­n « Une Voix pour Elles » qui, pendant le confinemen­t, a créé une box d’urgence pour les femmes et effectué des affichages pour militer contre les violences et aider les victimes.

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