Monaco-Matin

Vauban et Gallice mettent le cap sur la biodiversi­té

Ecocean, entreprise spécialisé­e dans l’écologie sous-marine, a récemment installé des nurseries dans les deux anses portuaires. Le but : restaurer des écosystème­s abîmés par l’activité humaine

- J. T. jtomatis@nicematin.fr

ÀAntibes, depuis quelques années déjà, la biodiversi­té reprend ses droits. Où ça ? Au sein même des différente­s anses portuaires de la ville. Au coeur d’écosystème­s jadis détruits par la plaisance et l’activité humaine. Comment ? Grâce à la mise au point, par l’entreprise Ecocean, de nurseries dans lesquelles fleurit à nouveau la vie sous-marine. Après le port du Crouton (lire NiceMatin du 14 décembre 2019), bénéficiai­re l’an dernier de ces Biohuts, sortes de huttes de biodiversi­té en français, ce sont les ports Vauban – premier port français équipé dès 2015 – et Gallice qui ont donc accueilli de nouvelles nurseries ces derniers jours. Deux ports labellisés Ports Propres.

56 nouveaux Biohuts au port Vauban

Au port Vauban, 92 Biohuts avaient déjà été installées entre 2015 et 2020. Une période qui a permis à Ecocean d’affiner son savoir-faire pour gagner en efficacité. Résultat : avec cinq années de recul, le spécialist­e de la biodiversi­té sousmarine est désormais davantage centré sur la qualité que la quantité. Avec une durée de vie moyenne de 4 ans au départ, les Biohuts, entretenue­s tous les ans, ont gagné un cycle calendaire. L’opération est un succès. Et c’est pour ces différente­s raisons que, tout naturellem­ent, le port Vauban s’est engagé pour cinq nouvelles années avec ces nurseries cachées dans ses coins et recoins. «Cesont 56 nouvelles nurseries qui ont été installées au niveau du port Vauban, précise un responsabl­e du plus grand port d’Antibes. Ça avait très bien fonctionné la première fois. Le but, c’est la restaurati­on de tout un écosystème en milieu portuaire. Avec l’idée de ramener la vie dans un milieu qui, a priori, ne la facilite pas. D’ailleurs, en novembre prochain, lors d’une matinée consacrée au nettoyage du port, nous sensibilis­erons, avec l’aide d’associatio­ns et notamment d’Ecocean, le public aux problémati­ques de l’environnem­ent. »

18 des 31 Biohuts en 2021 au port Gallice

Même combat au niveau du port Gallice qui, lui, a reçu ses premières huttes de biodiversi­té ces derniers jours. Pour cause de travaux prévus cet hiver au niveau de la grande digue, seulement 13 des 31 Biohuts prévues ont été installés. Les 18 autres installati­ons étant programmée­s en 2021. « C’est effectivem­ent une première pour nous, se félicite un membre du port installé à l’entrée du Cap d’Antibes. Nous voulons vraiment accentuer nos actions en lien avec la biodiversi­té. Nous sommes installés au coeur d’un site classé au titre de la protection de l’environnem­ent. Nous avons l’ambition de faire du port Gallice un port de plaisance agile et précurseur en matière de services et de performanc­es environnem­entales. »

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(Photos Remy Dubas/Ecocean) Au port Gallice, l’infrastruc­ture fait que les systèmes d’installati­on des Biohuts sont différents.
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