Monaco-Matin

L’objet théâtral comme passerelle du magistral

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Et si l’on commençait par la fin ? Pour clore en beauté la saison, Gad Elmaleh proposera son nouveau one-man-show : autant dire que les deux dates promettent d’afficher complet (6 et 7 juillet). Philosophe devant le torchon sale, poète du verre vide, Edouard Baer endosse son costume de fin de soirée pour Les élucubrati­ons d’un homme soudain frappée par la grâce. Tout est dit (dès le 8 décembre). Avis aux amoureux du Prénom, les auteurs indissocia­bles Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière remettent le couvert pour Par le bout du nez. Comédie où François-Xavier Demaison se confie à son psychiatre juste avant de se voir remettre les clés de l’Élysée. Et ici, c’est François Berléand qui mène la consultati­on ! (dès le 9 février) Déjà venu avec Des écrivains parlent d’argent ,Fabrice Luchini n’est pas franchemen­t du genre à tourner en rond. Voici donc une nouvelle version de sa création (dès le 22 avril). Seul, mais pas vraiment. Eric Métayer arrive avec son répertoire et son combiné pour 1 h 40 sacrée en 2008 par les Molière. Une performanc­e sans fil et sans filet : Un monde fou (dès le 24 novembre).

Roschdy Zem lié à Pinter, Marivaux à Sylvie Testud

François d’Assise et les garçons : à table ! Dario Fo invite Guillaume Gallienne dans un seul en scène édifiant un pont entre le XIIIe siècle et le XXIe. François le Saint Jongleur (dès le 2 décembre). Et justement, en parlant de théâtre qui frôle on ne peut mieux la réalité, allant jusqu’à la gratter, L’État de siège mis en scène par Emmanuel Demarcy-Mota en est l’illustrati­on même. Programmée avant la pandémie, cette adaptation de La Peste d’Albert Camus se fait écho d’un nouveau monde (dès le 17 novembre).

Signée Jean-Michel Ribes, la mise en scène de Kadoc promet un voyage dans l’univers décalé de Rémi De Vos, grandeur nature (dès le 5 janvier). Interrogea­nt l’essence même de la création, Rouge – fort de quatre nomination­s aux Molières 2020 – dévoile un Niels Arestrup peintre livrant un duel à ses certitudes (dès le 4 décembre). Un savant mélange... Joyeux succès, L’Heureux stratagème de Marivaux revu par Ladislas Chollat avec Sylvie Testud et Eric Elmosnino entre en scène (dès le 10 novembre). Maupassant au passage, Clémentine Célarié incarne Jeanne, douloureus­e et fougueuse.

Une vie le 9 janvier. Balzac par Bayle, Honoré par Pauline. Avec Illusions perdues, la scénograph­e et metteur en scène fait fleurir une imagerie qui lui est propre (le 2 février). Inspiré par les Métamorpho­ses d’Ovide, Thierry Vincent livre Tombés du ciel, comédie jardinière qui installe sa nappe sur l’Olympe (dès le 24 mars). Métamorpho­ses II : là, on change de registre, de décor, d’approche, de langue. En russe sous-titré, Nikita Mikhalkov livre un regard sur Tchekhov et Bounine (dès le 26 mars). Deux Pinter pour une seule saison : les amateurs de texte vont en avoir pour leur billet. Avec La Collection, mis en scène par Ludovic Lagarde et porté par Mathieu Amalric (dès le

4 février). Au printemps, Michel Fau embarque Roschdy Zem pour une dramaturgi­e d’horlogerie avec Trahisons (dès le 6 avril). Résolument inclassabl­e, l’adaptation de la bande dessinée de Fabcaro propose une pépite dynamite. Zaï zaï Michel Boujenah zaï zaï : l’art radiophoni­que 100 % organique par Paul Moulin (dès le

11 décembre). Exorcisme en trois dimensions. Avec La Religieuse, Gaële Boghossian et le Collectif 8 font de Diderot une expérience immersive, engagée – récompensé­e en 2016 par un coup de coeur de la presse au Off d’Avignon (dès le 12 mai). Où commence l’amour ? Ou s’arrête la liberté ? Avec son seul en scène, Mélissa Prat inter- roge la place de la femme : Méta- noïa, le présage du papillon (dès le

25 mai).

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