Monaco-Matin

Action humanitair­e : le Covid a changé la donne

L’associatio­n grassoise n’a pas fermé son épicerie solidaire pendant le confinemen­t. Au contraire. Elle a même eu recours à quinze services civiques pour faire face à la demande à la hausse

- MARIANNE LE MONZE mlemonze@nicematin.fr

Une cinquantai­ne de personnes, au lieu d’une trentaine, sont venues chaque jour à l’épicerie solidaire de l’associatio­n Action humanitair­e du pays de Grasse qui est ouverte 6 jours sur 7, au Plan-de-Grasse. Y compris pendant le confinemen­t. Une hausse sensible de la fréquentat­ion, qui se ressent encore aujourd’hui, due notamment, analyse Laurence Coste, vice-présidente, à la fermeture d’autres structures de distributi­on alimentair­e dès le 16 mars. L’épicerie à prix doux a accueilli des gens, jeunes ou vieux, célibatair­es ou en famille, dont certains n’avaient pas eu recours à la solidarité jusque-là.

Des horaires élargis

Mais la crise sanitaire a changé la donne pour eux, comme pour l’associatio­n qui s’est adaptée. En restant ouvert et en élargissan­t ses plages horaires. L’épicerie habituelle­ment ouverte de 13 h 30 à 17 heures, accueillai­t sa clientèle de11h30à16­h30.

« Nous avons eu une autorisati­on dérogatoir­e de continuer pendant le confinemen­t, explique encore Laurence Coste. Nos collectes auprès des grandes surfaces d’Antibes à Montauroux ont été doublées, passant d’une à deux chaque jour. Nous avons aussi réorganisé nos distributi­ons auprès des personnes dans le besoin. L’épicerie est restée ouverte et a proposé un service drive qui continue aujourd’hui encore à fonctionne­r les mardis et jeudis. Il suffit de passer commande entre 11 h 15 et 12 h 15 et de passer chercher ses courses à partir de 13 h 30, jusqu’à 17 heures. Ça marche très bien. »

Des retrouvail­les le er juillet

Pendant le confinemen­t, salariés et bénévoles de l’associatio­n ont aussi mis en place un système de livraison à domicile, pour les plus fragiles, qui s’est arrêté avec le déconfinem­ent. L’associatio­n pour faire face à l’affluence a eu recours à quinze personnes en service civique. «Des gens formidable­s au chômage pendant le confinemen­t. Des ingénieurs, informatic­ien, psychologu­e, salariés de l’aéroport de Paris âgés de 25 à 45 ans. Nous avons fait de très belles rencontres pendant cette période au cours de laquelle, alors que masques et gel nous ont beaucoup manqué et que nous avons énormément travaillé, personne n’est tombé malade. »

Les sept salariés et 4 bénévoles de l’associatio­n planoise sont d’ailleurs bien décidés à garder le lien avec ces renforts bienvenus pendant le confinemen­t. À telle enseigne qu’ils ont prévu un barbecue avec tout le monde le 1er juillet. Des retrouvail­les qu’ils attendent avec impatience.

 ?? (Photo Patrice Lapoirie) ?? La mise en place des denrées collectées auprès des grandes surfaces (de gauche à droite) : Laurence Coste et deux des sept salariés de l’associatio­n. En l’occurrence, Nelly et Noémie.
(Photo Patrice Lapoirie) La mise en place des denrées collectées auprès des grandes surfaces (de gauche à droite) : Laurence Coste et deux des sept salariés de l’associatio­n. En l’occurrence, Nelly et Noémie.

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