SA VISIO AVEC MACRON
Christian Estrosi avait « visio », hier, avec Emmanuel Macron et d’autres représentants des collectivités locales, dont François Baroin.
L’occasion d’évoquer la future loi de décentralisation. Et le maire de Nice a défendu de nombreux dossiers. Sur lesquels il assure avoir été entendu. « Je lui ai clairement dit que l’on n’avait pas passé deux mois et demi à rendre hommage à tous ceux qui nous ont permis de faire face au confinement, caissiers, livreurs, etc., pour ne pas en tirer les leçons, ne pas leur donner un meilleur espoir. » Estrosi le sent : « C’est essentiel pour la cohésion sociale. L’État doit accompagner les collectivités pour l’emploi, le chômage, l’apprentissage. » Le premier magistrat niçois a également demandé une simplification des procédures, comme pendant le confinement. « On croule sous la paperasserie », a-t-il déploré. Par ailleurs, il a plaidé pour une organisation territoriale de la santé : « Je souhaite la mise en place de conseils locaux de santé présidés par le maire. » Entendu aussi, sur le droit à l’expérimentation dans tous les domaines : « logement, emploi, sécurité, etc. ». Entendu encore sur la fiscalité locale : «Ilfaut une plus juste répartition. Cela peut passer par une loi de finance globale des collectivités ». En revanche, selon Estrosi, Macron apparaît moins enclin à donner plus de latitude aux collectivités en matière de sécurité. Et notamment aux policiers municipaux. «Onavu le rôle essentiel de la police pendant le confinement. Il est important, aujourd’hui, de leur redonner confiance. Et cela peut passer par une autre répartition des compétences entre [police] nationale et municipale. »