Des oeuvres d’art pour accompagner le Tour
Plus de cinquante artistes niçois ont exprimé leur Tour de France. Ces créations seront disposées le long du parcours. Et certaines resteront définitivement
Deux sculptures monumentales, des fresques, des dizaines d’oeuvres d’art sur des panneaux et pas moins de 50 artistes locaux sollicités : c’est le programme d’accompagnement culturel du Tour de France qui a été présenté, hier, par la municipalité.
Sculptures monumentales
Une oeuvre de l’artiste niçois Stéphane Cipre, sorte de mille feuilles vertical en aluminium qui transforme le mot Nice en cyclistes et inversement, surplombera, de ses 7 mètres de haut, la place Masséna pendant le Tour de France. Une oeuvre qui ne sera pas éphémère puisqu’elle sera ensuite installée définitivement au port, en septembre.
Autre vedette du tour culturel : Totor, le célèbre chien en polyester de l’artiste Stéphane Bolongaro qui, cette fois-ci, enfourchera un vélo et s’élèvera à près de 5 mètres de haut en comptant son socle habillé de bois. Il sera installé au pont Louis-Nucéra, au Broc, dans la plaine du Var, au bout de la zone industrielle. Il sera visible de la route et de la piste cyclable. Totor aura aussi vocation à rester puisqu’il sera entouré d’un site végétalisé, un endroit convivial.
Fresques imposantes, hommage à Nucéra
Sur le tracé du Tour de France, des fresques réalisées par l’artiste niçois Otom, alias Thomas Debatisse. L’une rendra hommage à l’écrivain Louis Nucéra, décédé lors d’une sortie à vélo le 9 août 2000 à Carros. Sur cette fresque, l’écrivain niçois contemple son passé avec, en arrière-plan, Fausto Coppi, gagnant du Tour de France 1949. Un cycliste qu’il admirait et un parcours qu’il fera lui-même et dont il racontera chaque étape dans son livre Mes rayons de soleil. Cette fresque, de 5 mètres de long par trois de haut, sera installée près du pont Nucéra sur la zone industrielle de Carros.
Deux autres fresques s’afficheront sur les parois situées sous le pont de l’autoroute A8 à Saint Isidore,
à côté du stade Allianz Riviera. L’une sera dédiée à l’OGC Nice, avec quelques-uns de ses emblèmes et de ses personnages, dont le gardien niçois Hugo Lloris, mais aussi « le berger », alias Paul Capietto, emblématique supporter, toujours accompagné de son vélo, décédé le 8 décembre.
Sur la paroi d’en face, c’est un cycliste en maillot jaune semblant dominer la baie des Anges qui sera mis en scène et en peinture.
Panneaux de
« libre expression » des artistes
Outre ces oeuvres aux dimensions imposantes, une multitude d’autres, sur des panneaux de taille plus modeste, seront réparties tout le long du tracé. Elles apparaîtront plusieurs fois, puisqu’elles ont été dupliquées, et sont l’interprétation du Tour de France faite par une cinquantaine d’artistes azuréens, parmi lesquels le dessinateur Kristian, Sab, Richard Roux Giuge, Kotek, Valérie Cheno, Sveta Marlier, Gabriel Martinez, Florence Fabris, etc.
« On savait que Nice ferait de belles choses. Nous ne doutions pas de son investissement puisque c’est grâce à des gens comme vous que repousser le Tour de France de deux mois a été possible, adéclaré, lors de cette présentation, Christian Prudhomme, directeur du Tour. Mais nous voyons des choses peu courantes, avec des oeuvres d’art qui, en plus, resteront dans la ville et quand, le Tour reviendra, parce qu’il reviendra à Nice, elles seront toujours là, témoignage de cette compétition internationale qui est aussi un événement d’histoire, de géographie, de découverte, de lien entre les gens. »