Jean-Roch a défendu, hier, les boîtes de nuit à Bercy
Le roi des nuits tropéziennes, et patron du VIP Room à Saint-Tropez, a plaidé pour la réouverture des établissements de nuit qui font vivre de nombreux saisonniers
Au début de l’été, JeanRoch était attendu aux manettes de sa boîte de nuit tropézienne, le VIP Room. Pourtant, épidémie oblige, le Toulonnais était, hier, dans les bureaux du ministère de l’Économie à Paris. Pendant trois heures, JeanRoch a débattu pour que les boîtes de nuit françaises puissent ouvrir avant septembre, date annoncée par le gouvernement.
Le débat a réuni dix associations comme la Sacem, et cinq membres du gouvernement, dont le ministre de la Culture Franck Riester ou le secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nunez (lire en page 2).
Nuits blanches ou saison blanche ?
Pour Jean-Roch, cet accueil prouve que les préoccupations de la profession sont prises au sérieux par l’État : « S’ils se sont présentés, cela montre qu’il est nécessaire de trouver une solution pour sauver une profession, un métier, un secteur, toute une saison. ». Il a salué le dialogue constructif avec les participants au débat.
Afin d’anticiper la réouverture, l’homme d’affaires avance l’enjeu sécuritaire.
Jean-Roch dénonce les fêtes sauvages organisées dans tout le pays qu’il qualifie de « gangrène de la société ». Pour danser tout en contrôlant nuisances et épidémie de Covid-19, il propose le savoir-faire des professionnels de la nuit. Le roi des soirées tropéziennes affirme que les boîtes de nuit sont en mesure de protéger leur personnel et les fêtards.
Une main tendue aux salariés
Contrôle des températures, gestes barrière et vitres en plexiglas, il propose un protocole d’accueil sanitaire semblable à tout autre endroit accueillant du public. Le propriétaire du VIP Room assure que le confinement prolongé des dancefloors pose un problème financier pour les travailleurs saisonniers.
Une réouverture leur assurerait un salaire, quitte à se plier à une capacité d’accueil limitée : « En tant que saisonnier, on peut affronter une petite saison, pas une non-saison », affirme-t-il ainsi. Le porte-voix des professionnels de la nuit poursuit : « Si j’ai pu permettre de sauver les familles qui dépendent des boîtes de nuit, alors je serai un homme heureux. ». Jean-Roch confirme que la date du 11 juillet a été évoquée, hier, comme un possible déconfinement des boîtes de nuit, à l’instar des stades et casinos. De quoi exaucer son voeu, et celui de tous les secteurs vivant de la saison estivale.