Permis bateau : de l’affluence mais pas d’embouteillage
Si les demandes d’obtention du permis côtier explosent un peu partout, les professionnels estiment que les délais pour passer l’examen restent très convenables. Malgré la crise...
Les avis sont parfois contrastés, mais la tendance générale, elle, traduit une réalité. Oui, il y a, dans les Alpes-Maritimes, un afflux de candidats au permis bateau. Et non, cela ne génère pas, malgré les contraintes imposées par la crise sanitaire, « d’embouteillage » au portillon. Pour les professionnels du secteur – il en existe dans le département – l’adaptation de la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer) qui gère l’organisation des examens et la délivrance des documents officiels, aux nouvelles règles dictées par le risque de contamination au coronavirus, a été bonne. Et même efficace. La réorganisation des sessions d’examen à Nice a ainsi permis d’absorber le surplus de demandes, tout à la fois lié au besoin de grand air de la population au sortir d’un confinement pénible, et à la saison qui incite aux balades en mer. Le point avec quelques « Bateaux écoles » du secteur...
Mais qu’est-ce qui incite donc les gens à se précipiter depuis le début du mois dans les « bateau école ». Au Port Inland de Mandelieu, chez Furious Nautisme, la réponse à cette question est sans équivoque : « Depuis la fin du confinement, c’est une explosion de demandes. On a battu tous les records. Les gens veulent rester ici cet été. Beaucoup souhaitent trouver des activités pour se distraire et ils passent le permis bateau. Certains de nos clients qui, auparavant, venaient louer un bateau sans permis, se sont même décidés à franchir le pas. C’est dire leur motivation ! »
À Mandelieu toujours, mais de l’autre côté de la Siagne, Baptiste Burlaut et David Dacunha de Sud Est Nautic, enregistrent une hausse significative de clientèle « de 15 à 20 % par rapport aux deux dernières années. C’est aussi la saison qui veut cela. On a davantage d’appels, de demandes de renseignements. Les gens qui ne partent pas en vacances disposent d’un petit budget et veulent l’utiliser à passer le permis. » Les deux hommes voient débarquer chez eux toutes sortes de profils : « Des retraités, des jeunes, des couples, des adolescents de 16 ans accompagnés de leurs parents. Mais ils ne donnent pas la raison de leur inscription. » Forcément, on imagine que les délais d’obtention du précieux sésame ont été rallongés. Mais David et Baptiste sont formels : « Pas du tout. La DDTM a super bien géré le coup. Avant, il n’y avait qu’une session d’examen (la théorie, Ndlr) le lundi avec trente candidats. Aujourd’hui, seuls huit candidats sont acceptés, mais le nombre de sessions a été multiplié et elles se déroulent du lundi au jeudi. De plus, l’administration est très arrangeante. Donc, il n’y a pas de retard par rapport à avant. »
Tout et son contraire...
Un constat qui est également fait à Nice, chez Bateau École 2 000. «Lademande est énorme. On sent que les gens ont besoin de liberté et le permis bateau correspond bien à ce qu’ils recherchent. L’étalement des sessions fait qu’il n’y a aucun encombrement et c’est une très bonne chose. »
Mais tel n’est pas le son de cloche que l’on entend du côté de Cagnessur-Mer. Ce professionnel pointe du doigt, pour sa part, « un problème avec l’administration. » Lui, travaille aussi avec la préfecture de Toulon « où ça se passe beaucoup mieux », et ce qu’on lui aurait confié dans le Var, c’est qu’à Paris, à Strasbourg et dans d’autres villes, l’attente pour passer l’examen est très longue. « Les candidats doivent patienter jusqu’en novembre. Du coup, beaucoup d’entre eux viennent ici pour essayer d’avoir une place. Mais comme le nombre de personnes admises par session a diminué, ça fait bouchon. »
Comme quoi, tous les avis sont bien dans la nature !
Les sessions d’examen théorique du permis de conduire les bateaux de plaisance à moteur, interrompues pendant plus de deux mois en raison de la crise sanitaire, ont pu reprendre dans le dès le mai, avec un protocole ne permettant d’accueillir qu’un nombre restreint de candidats par session : au lieu de à habituellement. « Dès la levée des restrictions, fait savoir la préfecture, les agents du service maritime de la DDTM se sont donc mobilisés pour augmenter le nombre de sessions hebdomadaires et offrir à un maximum de candidats la possibilité de s’inscrire, relançant ainsi l’activité des entreprises de “bateaux écoles”. » Du mai au juin, ce sont sessions d’examen théoriques qui ont été organisées ( pour l’option côtière, pour l’option eaux intérieures et pour l’extension hauturière) soit un total de candidats.
A titre de comparaison, au plus fort de la saison estivale sur mois, il fallait compter en moyenne candidats par semaine répartis sur sessions de candidats organisées fois par semaine et sessions extension hauturière de candidats chacune, soit environ candidats sur le mois.
« Pour assurer des roulements entre les agents concernés, agents de la DDTM sont mobilisés à plein temps, renforcés d’un vacataire en contrat saisonnier. Le retard pris lors de la période de confinement a ainsi pu en grande partie être résorbé. L’allègement prévu du protocole sanitaire au sein des locaux de la DDTM permet à partir d’aujourd’hui, juillet, tout en maintenant les gestes barrière, d’accueillir candidats par session et donc de revenir à une situation plus conforme à celle d’une période estivale classique, notamment en programmant de nouveau les sessions sur jours par semaine », assure la préfecture.
candidats en juin