Aéroport : le terminal rouvert à %
Paris, Strasbourg, Bastia, Rome mais aussi Oslo, Mykonos, Tunis ou Monastir… La liste des vols s’allonge un peu plus, depuis hier, sur les panneaux d’affichage de l’aéroport Nice-Côte d’Azur. Ce 1er juillet marque une étape importante dans une saison folle : la réouverture intégrale du terminal 2. Depuis le 16 mars, cette aérogare est le seul ouvert à l’aéroport. Le Covid-19, le confinement et la fermeture des frontières l’ont contraint à réduire drastiquement la voilure. Au plus fort de la crise, le trafic était tombé à trois rotations par jour. Le voilà remonté à près de cinquante allers-retours quotidiens. Une centaine de vols.
« Jusqu’à présent, seul le T2.2 était ouvert. Désormais, le T2 est rouvert à 100 %, indique Aymeric Staub, attaché de presse de l’aéroport. Les commerces sont, eux aussi, quasi tous ouverts. On attend même l’ouverture de Dolce & Gabbana le 17 juillet : un signal fort ! » Semaine après semaine, la plateforme poursuit sa remise de gaz. De l’ordre de 15 % à la mi-juin, le trafic est remonté à « 35 à 40 % de notre activité normale », estime Aymeric
Staub. 79 destinations, dont 62 à l’international, sont à présent accessibles depuis Nice. « On ne peut pas dire que ça repart, car ça ne s’est jamais arrêté. En revanche, le trafic s’accélère avec un choix de destinations beaucoup plus large. »
« Ça bouge un peu »
Jusqu’à nouvel ordre, tous les vols restent concentrés au T2. Hier, ce n’était pas la foule des grands jours d’été. Mais on note un net regain d’activité. «Il y a plus de monde que ces derniers jours », confirme Diego, 38 ans. Ce chauffeur de grande remise à Monaco attend ses clients, tablette à la main. « Jusqu’ici, je faisais un trajet par jour. Aujourd’hui, j’en ai deux. Ça bouge un petit peu plus. »
À l’étage, Laurent Désiré dresse le même constat. Le gérant de la librairie Relay, qui a rouvert il y a deux semaines, compte sur les touristes pour relancer la saison : « On espère qu’avec les vacances scolaires, ils vont venir pour juilletaoût. »
Parmi les arrivants hier, quatre amis venus de région parisienne pour séjourner à
« On s’est rabattus sur la Côte d’Azur parce que c’est proche et autorisé, témoigne Landry, 26 ans. On avait besoin de bouger un peu. Ça fait du bien ! Les gens ont envie de sortir. Le Covid n’est plus vraiment dans les têtes… » Il se devine toutefois dans les masques, obligatoires à bord.
Et dans les difficultés à voyager. Chiulin, Mentonnaise de 29 ans, raconte les galères de son amie Ling, tout juste arrivée de Paris : « On a dû changer plusieurs fois son vol retour. Ils ont changé de terminal. C’est un peu compliqué. »
« Loin du compte »
Compliquée, la situation le reste aussi pour les taxis. «Onsentune volonté que les avions atterrissent… Mais ils sont pratiquement vides, s’inquiète Fabrice Cavallera, président du syndicat des taxis niçois. Il y a plus de 5 h 30 d’attente entre deux rotations ! Ça nous en fait deux par jour. Normalement, en juillet, on est à huit. On est très loin du compte. »
Ceux qui espéraient surfer sur la réouverture intégrale du terminal 2 sont déçus. 150 taxis ont convergé vers l’aéroport pour l’occasion. « Et il n’y a pas de travail pour 150 taxis, soupire Fabrice Cavallera. On a surtout une clientèle de tourisme. Les Français sont là. Mais sans les étrangers, on ne va pas décoller. »
Pour passer cette tempête économique inédite, les taxis tablent sur l’après-saison. Et sur le Tour de France qui partira de Nice le 29 août. En attendant, ils « guettent chaque avion supplémentaire » sur les panneaux d’affichage, témoigne Fabrice Cavallera. « Tant qu’on verra un ou deux avions de plus, ça nous donnera de l’espoir. »