« Tout nous contraint, petit à petit, à les fermer »
Le fleuve côtier divise le lieu-dit Pont-duLoup en deux. À l’ouest, c’est la commune de Gourdon, à l’est, celle de Tourrettes-surLoup. « J’ai pris un arrêté parce que les berges s’affaissaient mais quand j’envoie la police municipale, ça dure 30 minutes et dès que les policiers partent, les gens y retournent », a expliqué dimanche matin, Damien Bagaria.
L’ancien maire de Tourrettes-sur-Loup a été alerté par les riverains. Il a fait remonter l’information au Préfet. « Il faut trouver une solution qui évite un incident voire un drame. L’association de riverains veut fermer définitivement. C’est compliqué de passer du tout au rien mais on ne peut pas limiter la fréquentation, ce n’est pas jouable. » Lundi s’est tenu une réunion entre les services de l’État à ce sujet. Eric Mele, maire de Gourdon et président du parc naturel régional, y a assisté. La décision officielle se fera savoir dans les prochains jours mais tout pousse à croire qu’une fermeture s’annonce. « Il s’avère qu’après s’être concerté avec tous les acteurs, sans compter que c’est une zone Natura 2000, tout nous contraint, petit à petit, à fermer », a exposé Eric Mele, lundi soir. Au sujet de la date, rien n’est acté. « On ne parle pas en années, ni en mois. Plutôt en semaines. On est inconscient de ne pas fermer les berges », confie le maire de Gourdon.
En plus de « la responsabilité pénale trop forte pour les riverains et les mairies » et le « risque géologique de grande ampleur », la surfréquentation pénalise aussi le lieu-dit. « On est en train de construire l’école, on n’a pas assez de stationnements. Si personne ne peut se garer et qu’il y a toujours plus de monde, ça va nous faire une contre-publicité. »