Pourquoi le Garden Beach reste portes closes cet été ?
Face à l’absence de la clientèle saoudienne et de ses habitués, le groupe Chetrit, propriétaire de l’établissement 4 étoiles n’ouvrira, samedi, que sa plage. Un choix qui étonne dans la station
Une mi-saison cet été avant de fermer boutique pour deux à trois ans. Avant de procéder à des travaux de rénovation d’ampleur. Voici la formule que propose le groupe Chetrit concernant l’avenir du Garden Beach, établissement acheté en 2014 au groupe Partouche pour 30 millions d’euros à Juan-les-Pins. La raison de ce concept inédit ? Financière, évidemment.
En clair : si l’hôtel n’ouvre aucune de ses chambres, c’est par souci de rentabilité comme l’indique la directrice locale Catherine Baravalle : « Les Saoudiens et notre clientèle de la communauté israélite du mois d’août, qui nous louent 4400 nuitées, se sont désistés avec la crise sanitaire. Ils ne peuvent pas voyager pour la plupart d’entre eux. Alors, le groupe a décidé de ne rien faire et de tout miser sur la plage. Il y avait trop de travaux à réaliser pour ouvrir l’hôtel après le confinement, même partiellement. Ce n’était pas possible. »
Les activités nautiques du ponton fonctionnent
Une décision plutôt étonnante alors que les autres établissements jouent, quant à eux, le jeu dans la station. Car s’il n’est pas possible de passer la nuit au Garden, les clients pourront tout de même fouler le sol du hall pour accéder à sa plage privée.
« Ne regardez pas le négatif, voyez le positif », ajoute la responsable qui décline l’offre proposée aux clients dès samedi : « Le personnel s’est mobilisé pour réussir cette ouverture. Toutes les activités nautiques du ponton fonctionnent déjà.
CAP D’ANTIBES ENTRE LE PORT GALLICE ET LE PORT DU CROÛTON • TÉL.
C’est un concept de plage très chaleureux sans pouvoir utiliser notre cuisine. Mais nous aurons la collaboration de Monsieur Albert, le comptoir du Hot dog à la Française, qui va placer un food-truck sur la plage avec vente de pan-bagnat et de boissons glacées. »
Grande déception
Pour Henry Mathey, président de l’UMIH (principal syndicat hôtelier à Antibes-Juan-les-Pins) cette non-ouverture des chambres reste une grande déception : « La plage, ils sont obligés de l’ouvrir sinon ils perdent la concession. C’est dans leur cahier des charges. Ils auraient pu ouvrir comme l’an dernier, même partiellement leur hôtel. Se priver de 180 chambres au moment ou on lance la saison, c’est beaucoup. Et puis cette palissade est une véritable verrue en plein coeur de Juan... » : 04 92 93 13 30 • SERVICE VOITURIER • ca-beachhotel.com