Monaco-Matin

L’élevage « Ode à l’escargot » en pleine expansion

À la ferme communale de Nans, Odeline Luiggi a entamé sa deuxième année de production d’escargots « Gros gris » avec un cheptel de 158 000 têtes !

- JACKIE DIEREN

Il y a un an, Odeline Luiggi a commencé à exploiter la ferme communale de Nans. Hélicicult­rice, elle crée son activité qu’elle nomme, ça coulait de source : Ode à l’escargot. Dans des parcs en plein air, elle élève en bio des milliers d’escargots qu’elle transforme dans son laboratoir­e pour les vendre sur les marchés et aux restaurate­urs. Après une année 2019 complète de production de ses petites bêtes à cornes, elle a commencé depuis la mimai sa 2e année avec l’arrivée de 158 000 bébés escargots « Gros gris » minuscules puisque de 2 millimètre­s seulement.

Un mois et demi après, leur taille a triplé. Ils vont mettre seulement 4 à 5 mois pour devenir de magnifique­s gros escargots de 40 ml, prêts pour être transformé­s.

Odeline Luiggi a commencé son exploitati­on l’an dernier avec trois parcs, la mise en place de deux autres lui a permis de passer à une production de 110 000 à 158 000 escargots : « le but est d’arriver à en produire 170 000 avec le rajout d’un grand parc pour l’an prochain. On arrivera alors à vivre avec, c’est encore à la mesure d’une personne. Au-delà de ce chiffre, il est impossible de travailler seule », explique Odeline en soulignant qu’il y a dans un élevage à peu près 30 % de perte.

Lutte contre les prédateurs

Si un élevage d’escargots paraît vu de loin comme simple, il demande un entretien constant des parcs et une surveillan­ce du bienêtre des escargots ? C’est aussi une lutte contre les prédateurs qui voient là un libre-service rempli de savoureuse­s proies : «Cesont des petits rongeurs comme des mulots. Et des chats pour les chasser ne suffisent pas. Il parait qu’entourer les parcs de litière de furets serait une parade ! », souligne Odeline qui, hélas, n’a pas de furet. Mais le gros du travail arrive au bout des quatre mois d’élevage avec le ramassage un par un des escargots, puis la mise en place du processus d’hivernage dans les chambres froides, ensuite la transforma­tion et enfin la vente. Pour accueillir le projet d’Odeline Luiggi, de gros travaux de rénovation­s de bâtiments, d’assainisse­ments et de captage d’eau ont été financés par la municipali­té. La CAPG a accompagné le projet dans une remise à niveau de la propriété, dont la problémati­que de l’eau et la prévention du risque incendie avec le SDIS06.

Cette semaine, Jérôme Viaud, président de l’agglo Pays de grasse, est venu visiter l’exploitati­on, accompagné de Jean-Marc Délia maire de la commune, d’Emmanuel Delmotte, maire de Châteauneu­f, Michèle Olivier, conseillèr­e départemen­tale, Pierre Koffi Alanda vice-président de Agribio 06 et Gabriel Bouillon, chargé de mission agricultur­e à la CAPG.

 ??  ?? Odeline Luiggi dans l’un de ses parcs bien fournis en nourriture pour les escargots. (Photos J. Dieren)
Odeline Luiggi dans l’un de ses parcs bien fournis en nourriture pour les escargots. (Photos J. Dieren)
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Visite du président de l’agglo Pays de Grasse Jérôme Viaud.

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