Monaco-Matin

Mandat d’Estrosi

Conseil municipal d’installati­on, hier, à Nice. Estrosi fait le plein de « ses » 56 voix. Le « nouveau » maire a dévoilé ses 26 adjoints et leurs délégation­s devant une opposition déjà dans le rôle

- DOSSIER : STÉPHANIE GASIGLIA ET BENOIT GUGLIELMI

Pas un bulletin de la majorité n’a manqué à Christian Estrosi lors de l’élection du maire en séance d’installati­on du conseil municipal de Nice, hier matin. Les 56 élus ont apporté leur voix au membre des Républicai­ns. Sur un plateau. Estrosi entame donc son troisième mandat. Sept autres votes sont allés au « candidat » du Rassemblem­ent national, Philippe Vardon. Sa voix et celle de ses six acolytes qui siègent désormais dans l’opposition. Les six derniers votes, « nuls », étant ceux des membres de la « team Governator­i » qui n’avait présenté personne pour le fauteuil de maire.

Sur le terrain des écolos

Après des applaudiss­ements, nourris, même dans le public, après l’enfilage d’écharpe tricolore, le premier magistrat niçois a livré un discours, vert, toute !

Dans le viseur, l’opposition écolo, qu’il entend bien battre sur son propre terrain... Il enfonce le clou : « Les Niçois ont choisi très majoritair­ement notre projet de poursuivre le chemin sur lequel j’ai engagé Nice il y a 12 ans. En 2008, nous leur avons proposé un défi : faire de Nice la ville verte de la Méditerran­ée. Ce n’était pas qu’une orientatio­n, ce n’était pas même à la mode, c’était une vision associée à une stratégie, qui incluait l’embellisse­ment, le rayonnemen­t, la santé, la sécurité, la solidarité, l’épanouisse­ment de chacun dans un seul but : rendre Nice toujours plus vivable, toujours plus bienveilla­nte aux hommes, aux femmes, aux enfants dont nous avons la charge. »

Pan sur le gouverneme­nt

Autre certitude, le nouvel Estrosi entend bien ne rien lâcher face au gouverneme­nt. Il lance : « La gestion de la crise sanitaire a confirmé que, sans nos territoire­s, l’État se serait retrouvé nu et paralysé par sa lourdeur et sa centralisa­tion. » Et de taper : « Tirons-en les conséquenc­es ! L’État doit transférer aux collectivi­tés tout ce qu’il ne sait plus faire, ou qu’il fait mal : l’environnem­ent, la mobilité, l’aménagemen­t, la santé, la sécurité du quotidien. ». « Je ne lâcherai rien », martèle-t-il. C’est ensuite le chef de la majorité qui a pris la parole. Comme pour le mandat précédent, il incombe à Pierre-Paul Léonelli de tenir les troupes, le groupe « Nice Ensemble ». L’adjoint à la Propreté a rendu hommage aux élus qui ne font pas partie de cette nouvelle aventure : « Nous pouvons tous en être fiers et tout particuliè­rement la majorité sortante qui a toujours affiché son unité ainsi que sa déterminat­ion tout au long de notre mandat. »

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Ci-dessus, pour la troisième fois, Christian Estrosi
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(Photos Frantz Bouton) est élu maire de Nice par ses pairs. Ci-contre, à l’issue du conseil municipal d’installati­on, les élus sont allés déposer une gerbe au mémorial du  juillet , ici le maire et son premier adjoint, Anthony Borré.

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