Mandat d’Estrosi
Conseil municipal d’installation, hier, à Nice. Estrosi fait le plein de « ses » 56 voix. Le « nouveau » maire a dévoilé ses 26 adjoints et leurs délégations devant une opposition déjà dans le rôle
Pas un bulletin de la majorité n’a manqué à Christian Estrosi lors de l’élection du maire en séance d’installation du conseil municipal de Nice, hier matin. Les 56 élus ont apporté leur voix au membre des Républicains. Sur un plateau. Estrosi entame donc son troisième mandat. Sept autres votes sont allés au « candidat » du Rassemblement national, Philippe Vardon. Sa voix et celle de ses six acolytes qui siègent désormais dans l’opposition. Les six derniers votes, « nuls », étant ceux des membres de la « team Governatori » qui n’avait présenté personne pour le fauteuil de maire.
Sur le terrain des écolos
Après des applaudissements, nourris, même dans le public, après l’enfilage d’écharpe tricolore, le premier magistrat niçois a livré un discours, vert, toute !
Dans le viseur, l’opposition écolo, qu’il entend bien battre sur son propre terrain... Il enfonce le clou : « Les Niçois ont choisi très majoritairement notre projet de poursuivre le chemin sur lequel j’ai engagé Nice il y a 12 ans. En 2008, nous leur avons proposé un défi : faire de Nice la ville verte de la Méditerranée. Ce n’était pas qu’une orientation, ce n’était pas même à la mode, c’était une vision associée à une stratégie, qui incluait l’embellissement, le rayonnement, la santé, la sécurité, la solidarité, l’épanouissement de chacun dans un seul but : rendre Nice toujours plus vivable, toujours plus bienveillante aux hommes, aux femmes, aux enfants dont nous avons la charge. »
Pan sur le gouvernement
Autre certitude, le nouvel Estrosi entend bien ne rien lâcher face au gouvernement. Il lance : « La gestion de la crise sanitaire a confirmé que, sans nos territoires, l’État se serait retrouvé nu et paralysé par sa lourdeur et sa centralisation. » Et de taper : « Tirons-en les conséquences ! L’État doit transférer aux collectivités tout ce qu’il ne sait plus faire, ou qu’il fait mal : l’environnement, la mobilité, l’aménagement, la santé, la sécurité du quotidien. ». « Je ne lâcherai rien », martèle-t-il. C’est ensuite le chef de la majorité qui a pris la parole. Comme pour le mandat précédent, il incombe à Pierre-Paul Léonelli de tenir les troupes, le groupe « Nice Ensemble ». L’adjoint à la Propreté a rendu hommage aux élus qui ne font pas partie de cette nouvelle aventure : « Nous pouvons tous en être fiers et tout particulièrement la majorité sortante qui a toujours affiché son unité ainsi que sa détermination tout au long de notre mandat. »