L’opposition à « Estrosi III » : Vardon bruyant, Governatori atone
C’est en sa qualité de chef de l’opposition couleur « Rassemblement national » et forte de élus, que Philippe Vardon a pris la parole à l’issue du vote de l’assemblée municipale. Après les « félicitations républicaines » aux élus et au maire, de rigueur, celui qui a obtenu , % des voix a rappelé son « attachement viscéral, charnel, passionnel » à Nice. Une ville où il est né et où il a grandi. « Les Niçois peuvent compter sur nous, nous ne les décevrons pas. »
Puis, ce proche de Marine Le Pen a tenu à rendre hommage à l’ex-chef de file du Front national au conseil municipal, Marie-Christine Arnautu, qui avait terminé le mandat… seule. Et qui a brillé par son absence lors de la campagne électorale. Hommage appuyé aussi à son e colistier « symbole », Jacques Peyrat : « Excellent maire de Nice de à . » Rapidement, ensuite, après avoir cité Jacques Médecin, Philippe Vardon, a pointé « l’abstention massive » lors du scrutin (, % à Nice le juin). Et s’adressant au maire, fraîchement réélu par ses pairs, le patron de « Retrouver Nice » attaque : « Vous avez rassemblé un électeur niçois sur six. Ces conditions appellent une pratique nouvelle. Vous ne pouvez continuer dans une pratique du pouvoir déconnectée. Vous devez écouter les Niçois, les commerçants, les comités de quartier et, pourquoi pas aussi, votre opposition. »
Le leader du RN niçois a réitéré sa demande d’abandon du projet de destruction d’Acropolis et du TNN. Il bombarde : « Si vous refusez d’être raisonnable, consultez les Niçois. Donnez-leur le choix à travers un référendum local. »
Son écharpe sur la poitrine, Estrosi souffle : « C’est la troisième fois que j’accède à cette fonction et la première fois qu’un responsable politique d’opposition prend la parole en donnant le sentiment de vouloir continuer la campagne électorale. C’est dommage, vous avez raté votre entrée. »
Place à Jean-Marc Governatori, la tête de l’équipe des écolos – cinq autres élus – au conseil municipal. L’autre opposition... Debout, face aux autres conseillers municipaux, le grand Mamamouchi de « Nice écologique » se lance dans une démonstration : « On sait désormais que l’impensable est possible », égrenant les exemples : un attentat terroriste à Nice, deux mois de confinement, la colère des « gilets jaunes », etc. Et de demander à Christian Estrosi d’anticiper cet « impensable devenu possible », comme une crise alimentaire ou énergétique. Parlant eau potable, énergie, isolement des bâtiments et, son leitmotiv, la potagérisation. « Quand on est écolo on sait ce qui est vital et rare. »
Un discours qui aura au moins amusé Estrosi qui répond : « Je ne pensais pas que celui qui nourrissait le plus votre inspiration était Christian Estrosi. »