« Nous n’avons pas eu de cas d’anxiété majeure ou aiguë »
Depuis le début de la crise sanitaire, aucune contamination n’est à déplorer dans la filière gériatrie à Monaco. Un poids en moins pour le personnel soignant qui a permis de concentrer d’autant plus d’efforts sur le soutien psychologique.
« On ne va pas dire qu’on est les champions du monde [rires]. Mais on a tout fait pour qu’il y ait le moins d’anxiété possible, estime le Dr Sandrine Louchart de la Chapelle, chef de service gérontologie au CHPG. Toute l’équipe d’animation a notamment été redéployée dans les étages. Bien entendu, comme pour tout le monde, il y a eu des anxiétés face à cette maladie nouvelle et arrivée de façon brutale. On a fait en sorte de pouvoir repérer et accompagner. »
« Au moment le plus fort du confinement, les effectifs d’animateurs ont été doublés sur les trois établissements de la filière gérontologique, grâce notamment au renfort des effectifs du centre Speranza-AlbertII»
, ajoute Laure Santori, directrice adjointe du CHPG et directrice du Centre Rainier-III.
Un redéploiement des neuropsychologues a aussi permis « d’accompagner de façon la plus juste les proches et familles ». Des familles en contact permanent grâce à des tablettes et smartphones.
« Les appels en vidéo (lire cidessus) ont été très importants et appréciés. »
Aucune situation de détresse psychologique n’a ainsi été détectée, selon Laure Santori. « En consultation, j’ai vu plus de difficultés sur des gens qui étaient à leur domicile. Certaines ont eu des décompensations anxieuses et ont même été hospitalisées. L’hospitalisation a été une réponse. Mais honnêtement, au sein du CRIII ou des Ehpad, nous n’avons pas vu émerger d’autres pathologies et on n’a pas eu de cas d’anxiété majeure ou aiguë qui auraient nécessité une prise en charge très spécifique. »