Le musée Bonnard, réaménagé, rouvre, tel « une évidence… »
Que le temps fût long pour les amoureux de la culture du Cannet et de Navarre. Ne plus pouvoir déambuler au milieu des salles sombres, ne plus s’imprégner des couleurs, ne plus rêver devant les oeuvres. Aujourd’hui, la vie reprend au musée Bonnard. Avec une toute nouvelle exposition en forme de retour aux sources. Tout un symbole. Les aficionados du lieu le savent, dès le 27 juin devait se tenir une exposition exceptionnelle : Enfances rêvées - Bonnard Les Nabis et l’enfance.
En partenariat mutuel avec le musée Mitsubishi Ichigokan de Tokyo, les oeuvres nippones devaient arriver au Cannet mais le Covid en a décidé autrement. « Chaque jour, nous espérions pouvoir assurer la tenue de l’exposition [...]. Pour rouvrir, nous avons dû en programmer une nouvelle en très peu de temps », détaille Véronique Serrano, la commissaire unique de ce partenariat franco-japonais.
C’est ainsi qu’est né « Le Cannet, une évidence », une évidence, pour renouer avec le public, l’exposition renoue avec les peintures locales du maître. La composition des oeuvres ressemble à celle de l’ouverture de 2011 mais elle est enrichie de nouveautés par de généreux dons. Tradition dans le monde de la culture, ce nouvel évènement n’aura pas droit à son vernissage. « Évidemment, il n’y aura pas de vernissage, car nous voulons éviter les rassemblements importants. Mais nous voulons accueillir gracieusement les Cannettans à cette réouverture », a indiqué la députée Michèle Tabarot. Les mesures de protection sanitaires seront appliquées avec, à disposition dans le musée, du gel hydroalcoolique, un sens de visite et des groupes réduits d’un maximum d’une dizaine de personnes. Moins nombreux qu’à l’accoutumée, les visiteurs pourront tout de même découvrir les nouveaux espaces fraîchement aménagés. L’accueil a complètement été repensé pour devenir un espace plus ouvert et plus spacieux. La boutique, qui ne cesse de se développer et qui est un atout financier non négligeable pour le musée, s’agrandit aussi.
Sur le parvis, les locaux auront remarqué un nouveau bâtiment, il s’agit plutôt d’une extension, là encore. La salle Regina a désormais une capacité bien supérieure. Sera-ce suffisant pour accueillir autant de visiteurs que l’année dernière (40 000) ? L’incertitude demeure. Mais la culture reprend toujours ses droits, tel une évidence.