Choses à savoir sur Grizi
Il ne voit certes pas la vie en rose au Barça mais, à 29 ans, l’attaquant français fait toujours partie du gratin mondial. Retour sur sept anecdotes ou faits marquants qui ont jalonné son parcours singulier jusqu’au sommet
1 Il la joue comme Beckham
Les posters de David Beckham et Zinedine Zidane décoraient le mur de la chambre du petit Antoine dans la maison familiale à Mâcon. Mais c’est surtout l’Anglais qui l’a inspiré. Avant le Barça, Griezmann a toujours revêtu le maillot flanqué du numéro 7 – comme Beckham à Manchester United – dans ses clubs et en Equipe de France. Il porte aussi, comme le faisait le Spice Boy, toujours des manches longues en match. A son arrivée à Barcelone il y a un an, le 7 était la possession du Brésilien Philippe Coutinho. Griezmann s’est alors replié sur le 17. Un hasard ? Pas du tout puisque Becks a aussi joué sous le numéro 17 avec la sélection anglaise entre 2007 et 2009 après avoir porté dix ans le 7 sous la tunique des Three Lions. Coutinho fut ensuite prêté au Bayern en août mais le Français, qui avait déjà porté le 17 en compétition officielle, n’a pas été autorisé à changer de numéro.
2 Sept centres de formation français n’ont pas cru en lui
Lyon, Saint-Etienne, Sochaux, Metz, Auxerre, le pôle espoirs de Vichy, Montpellier. Ces sept centres de formation n’ont pas insisté pour engager le petit Antoine, malgré des essais ou des contacts avancés avec les parents, alors que Griezmann avait entre 12 et 14 ans. La majorité de ces clubs avançait que le joueur, malgré une bonne technique, était trop petit, trop frêle sur le plan physique et préférait attendre son évolution. C’est en effectuant un tournoi international U13 avec les jeunes de Montpellier au Camp des Loges à Saint-Germainen-Laye que tout a basculé. Le club de la Paillade ne l’a pourtant pas retenu, mais, ce jour-là, il a été repéré par un recruteur de la Real Sociedad, Eric Olhats (qui deviendra son conseiller jusqu’en 2017). Le club basque, lui, n’a pas hésité à donner sa chance au gamin et s’en est frotté les mains.
3 Suspendu un an d’équipe de France
Yann M’vila, Chris Mavinga, M’baye Niang, Wissam Ben Yedder et... Antoine Griezmann. Ce 13 octobre 2012, notre Grizi national fait partie de la fameuse virée en boîte de nuit à Paris des Espoirs français. Ceux-là mêmes qui doivent jouer deux jours plus tard un barrage retour décisif en Norvège pour se qualifier pour l’Euro de leur catégorie. Parti du Havre en pleine nuit en taxi, le club des cinq revient à l’hôtel au petit matin. Cette histoire n’aurait sans doute pas fait autant de bruit si les Bleuets s’étaient qualifiés en Norvège. Mais, là-bas, ils sombrent (5-3, un but de Griezmann), après leur victoire 1-0 à l’aller, et sont éliminés... L’Equipe sort l’affaire, confirmée par des photos de la soirée diffusées sur les réseaux sociaux, Erick Mombaerts démissionne et l’image des cinq joueurs est écornée. Griezmann, comme Mavinga, Ben Yedder et Niang, sera suspendu un an de toute sélection. M’vila 18 mois. Une grosse erreur qui aura servi de leçon à Grizou. Il déclarera en 2014 : « J’ai réalisé que je devais mener une vraie vie de pro. Que je ne pouvais pas me comporter comme n’importe quel jeune de mon âge. Je ne peux pas vivre dans l’insouciance...»
4 Une citation de Saint-Exupéry tatouée sur le bras
« Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité ». Cette citation d’Antoine de Saint-Exupéry tiré du « Petit Prince », est tatouée sur l’avant-bras de l’attaquant français. Elle résume d’ailleurs assez bien son parcours, lui qui rêvait depuis tout petit d’être footballeur et qui est parvenu au très haut niveau après de nombreux échecs pour intégrer des centres de formation. Il a d’ailleurs décidé de raconter ce parcours chaotique mais victorieux dans une série d’ouvrages, Goal, consacrée aux enfants de 8 à 12 ans et qui compte déjà neuf tomes. « J’ai souhaité écrire Goal car j’aurais aimé lire une telle série signée David Beckham ou Zinedine Zidane quand j’étais enfant », explique le joueur.
5 Il aime l’OM...
Finira-t-il sa carrière sur la Canebière ? Pas impossible tant le joueur n’hésite pas à dire qu’il apprécie vraiment l’Olympique de Marseille, dont il était fan tout jeune. « L’OM c’est l’ambiance, c’est une ville qui vit pour le foot. J’adore le Vélodrome, j’adore le maillot et pour moi c’est vraiment le plus grand club en France historiquement », déclarait-il avant de rencontrer, sous le maillot de l’Atlético, les Marseillais en finale de la Ligue Europa en 2018. Cela ne l’a toutefois pas empêché d’inscrire deux des trois buts de la victoire madrilène (3-0) ! Tout récemment, sur Instagram, il a aussi posté un « boomerang » (une petite vidéo) où l’on voit son fils, Amaro, 14 mois, tirer dans un ballon avec la tenue complète de l’OM. Sous la publication, ces mots : « On l’a notre 9 @olympiquedemarseille », en référence au « grantatakan » que l’équipe a longtemps cherché. Bref, entre Grizou et l’OM, ça pourrait matcher.
6 Nuit d’angoisse au Stade de France
Le 13 novembre 2015, date maudite. Celle des attentats à Paris. Antoine Griezmann est au Stade de France où il joue contre l’Allemagne en amical. Evidemment, il apprend après le match la terreur qui touche la capitale et notamment la prise d’otages au Bataclan. Il se souvient alors que sa soeur Maud doit assister à un concert ce soir-là. L’angoisse monte. Après avoir recueilli des informations, il apprend qu’elle est bien au Bataclan. S’en suivront quatre heures d’angoisse terribles avant d’apprendre que Maud et son compagnon sont sains et saufs. Couverts de sang, terrorisés mais en vie.
7 Son plus beau souvenir
Quand on lui demande le plus beau souvenir de sa carrière, Grizi n’hésite pas : «La photo de Mia, ma fille, et moi avec la Coupe du monde » (ci-dessous). C’était le 15 juillet 2018, au stade Loujniki de Moscou, juste après le deuxième sacre mondial des Bleus. Un souvenir que, nous non plus, on n’est pas près d’oublier.