Monaco-Matin

« Je pense être

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Vous n’étiez pas au courant ? Christophe Dugarry prend sa DEUXIÈME retraite. Mais si. A  ans ! On aimerait pouvoir en dire autant...

Après quatre saisons à tenir l’antenne de RMC Sport, chaque soir de h à h, le Bordelais met les voiles. Au propre comme au figuré d’ailleurs.

‘‘Team Duga’’ c’est fini. Il passe à ‘‘Team Dugarry’’.

En famille. Au Maroc, du côté de Marrakech où la vie sera plus douce et ensoleillé­e qu’à Paris. Loin des auditeurs et des micros.

Loin, surtout, des grincheux du foot et des traders du ballon qu’il exècre.

Loin de sa passion, paradoxale­ment... Impensable, non ? Pas du tout.

Du Duga tout craché. Christophe, l’écorché vif, l’idéaliste, l’épicurien va ENFIN prendre du bon temps. Dugarry a toujours eu la bougeotte et jamais, finalement, le temps de se poser, depuis qu’il a raccroché les crampons et embrayé aussitôt sur le job de consultant. Mais cette fois, c’est la bonne. Promis. Juré.

De cette nouvelle aventure, de sa vie, de lui et des autres, il a bien voulu nous parler.

Christophe, quitter RMC, c’était le bon choix ou vous regrettez déjà ?

Non, je ne regrette pas, au contraire. J’ai hâte de vivre de nouvelles aventures. Moi, je me suis toujours fixé des objectifs, des projets et je passe à autre chose sans aucun souci. Avec en particulie­r, le plaisir avant tout. A partir du moment où j’en ai moins, je change.

Les copains de RMC ne vont pas vous manquer ?

(ferme) Non. Ça peut paraître violent dit comme ça, mais c’est vrai. Je n’ai pas lié d’amitié particuliè­re, même si j’ai deux copains avec qui j’ai travaillé quatre ans, c’est Jean-Louis Tourre et Antoine Varnier. On a fait l’émission à trois et on a battu le record de la tranche h/h à . auditeurs. On a fait du bon boulot, je pense. Ça restera des gens que je prendrai plaisir à revoir ou inviter chez moi.

Vous allez toujours au bout de vos idées, ça tient à votre signe astrologiq­ue, Bélier ?

(rires) J’en sais rien... Je suis comme je suis, avec mes défauts et mes qualités, on aime ou on n’aime pas. Mais il y a au moins le mérite de l’authentici­té. Je sais pas faire autrement, même dans ma vie au quotidien. En famille c’est pareil, je dis les choses.

Alors, la suite, c’est quoi ?

La suite, c’est partir vivre au soleil. Faire le tour du monde, jouer au golf le plus souvent possible, profiter des miens, de mes amis, de la famille. Quand j’ai arrêté le foot, j’ai basculé assez rapidement vers les médias. Là, je veux profiter de ne pas savoir ce que je vais faire le lendemain... J’ai toujours rêvé de partir dans des endroits, sans billet retour.

En bateau, par exemple ?

Non, je vais bouger. J’ai la chance d’avoir aussi des maisons. J’ai toujours rêvé de Bora-Bora, Hawaï. Je ne connais pas l’Asie non plus.

Vous n’avez pas peur de l’ennui ?

Ah non, non ! L’ennui, c’est un mot que je ne connais pas. C’est vrai que j’ai un caractère assez impulsif, mais j’aime aussi rester chez moi, être

Il fait quoi Duga, chez lui ?

J’aime faire des ‘‘barbeucs’’, la pétanque avec mes potes. Même quand je ne fais pas grand-chose, je ne m’ennuie pas du tout.

Etes-vous un garçon économe ?

Oui, c’est pour ça, aussi. J’ai eu la chance de bien gérer ce que j’ai pu gagner. Si je suis pas trop con, je suis à l’abri. Si mes enfants sont pas trop cons, ils le seront aussi. Ça donne une liberté, c’est sûr.

Je ne vous cache pas que vivre à Paris depuis quatre ans, ce n’est pas la vie que j’aime.

Vous vous rappelez de votre plus gros salaire de footballeu­r ?

(silence) Oh, non, je ne me souviens plus... Mais bon, je vais être franc, j’ai bien gagné ma vie comme footballeu­r, mais j’ai eu la chance de gagner encore davantage en faisant de l’immobilier, notamment à Bordeaux.

Ah bon, racontez-nous...

Maintenant j’en fais moins, j’ai mon portefeuil­le qui est bien comme il faut. Ça reste des projets que j’ai toujours dans un coin de la tête. La plupart de mes copains travaillen­t dans l’immobilier, il y a un projet avec un de mes enfants, on verra...

On ne sait pas grand-chose de votre sphère familiale. Que pouvez-vous en dire ?

(ferme) Pas grand-chose... Bon, j’ai deux grands garçons adorables,  ans et  ans. Un joue au foot pour s’amuser, l’autre au rugby.

En ce moment, vous êtes où ?

Je suis dans ma maison du CapFerret. J’interviens à l’antenne d’ici.

Vous nous parliez de passions, lesquelles en dehors du foot ?

Le golf déjà. Si je pouvais jouer tous les jours au golf... J’aime le soleil, me la couler douce, je suis très, très proche de mes enfants, de mes parents. On est une famille nombreuse habituée à faire des grands repas tous les week-ends.

Vous êtes d’une famille de handballeu­rs, non ?

Une famille de sportifs, oui. Ma maman s’est mariée à seize ans, elle a eu mon frère à dix-huit ans, elle jouait au handball et mon papa également.

S’il n’y avait pas eu le foot ?

(il réfléchit) J’aurais bien aimé être dans la police. Commissair­e, à la criminelle ou aux stups, j’aurais aimé enquêter. Jeune, j’y pensais.

Votre chevelure flamboyant­e a laissé place à la calvitie. Ça vous chagrine, jamais eu des implants ?

(il s’esclaffe) Non, ça ne m’a pas traumatisé suffisamme­nt pour faire des implants. Après, tu me dirais, demain matin tu prends un cachet pour retrouver les cheveux, je le prendrais. Bon, j’ai la chance d’avoir la tête assez ronde, ça me choque pas tous les matins quand je me lève, donc ça n’a pas été très mal vécu.

Ce look romantique aux cheveux longs, ça vous a aidé avec les filles ?

(rires) Ben sûrement, oui. A l’époque, ça ne se faisait pas tant que ça. Mais les cheveux longs, c’est juste que je trouvais que c’était ce qui m’allait le mieux.

A la maison, qui porte la culotte, vous ou votre compagne ?

‘‘

(il réfléchit) On prend les décisions à deux. Mais je participe aux tâches ménagères, je fais le ménage. Pour tout vous dire, le seul truc que j’aime pas, c’est vider le lavevaisse­lle !

Que faites-vous d’autre au Cap ?

Pendant le confinemen­t, je me suis découvert une passion pour le jardinage. J’ai planté des tomates, des Noires de Crimée. J’ai aussi planté soixante piquets de parcs à huîtres pour m’isoler un peu du voisin, des pittosporu­ms aussi et des lauriers roses.

Ce fort caractère, c’est celui de votre père ou de votre mère ?

Clairement ma mère. Mon père est quelqu’un de très discret, très calme, peu bavard. Ma mère est plus rentre-dedans ! Mais j’ai plutôt la sensibilit­é de mon papa.

Les qualités et défauts de Duga ?

(il rit) Ilyamafemm­eàcôtéqui entend, elle me regarde... Défauts, on va dire parfois colérique mais pas rancunier. Après, qualités, on va dire sensible, généreux. Et je pense être un gentil garçon.

Pour finir, imaginons que je sois psy : quel problème voudriez-vous qu’on règle ensemble ?

(il répète la question à sa compagne) Je ne regrette pas la carrière que j’ai eue, à une ou deux exceptions, mais j’aurais aimé aller au bout des choses. J’avais la chance d’avoir du talent mais j’aurais dû travailler davantage pour voir quel niveau j’aurais pu atteindre...

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Bordeaux, les Bleus, Zizou, Milan, RMC : Duga a bien vécu.
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