Les nouveaux élus installés
Hier, lors du premier conseil municipal depuis les élections de dimanche dernier, les 35 représentants des Mentonnais ont officiellement pris leur fonction. Dans une ambiance apaisée
Comme pour la plupart des grands événements, c’est au Palais de l’Europe que le nouveau conseil municipal de Menton a été installé hier matin. Mesures sanitaires obligent, le salon de Grande-Bretagne paraissait bien grand pour accueillir les 35 personnalités qui géreront le Menton de demain, seule une chaise sur deux étant occupée.
Sandra Paire re adjointe
À contexte inédit, protocole bien connu, en revanche. Et c’est en tant que doyen que Jean-Claude Guibal a fait la transition entre l’ancien maire et le nouveau. Se passant symboliquement le témoin à lui-même, après avoir été officiellement élu avec 28 voix – les sept opposants ont fait savoir qu’ils ne prendraient pas part au vote. Après avoir attaché son écharpe tricolore à la taille, aussi. Et reçu une standingovation de ses colistiers. Mais les quelques spectateurs assis au fond de la salle auront pu le constater : plusieurs nouveaux visages ont rejoint les rangs de la majorité pour ce 6e mandat. À commencer par la première adjointe, Sandra Paire. Elle qui occupait déjà la deuxième place sur la liste « Unis pour Menton ». Qui, discrète, n’en demeure pas moins bien connue du monde économique local, en tant que chef d’entreprise et présidente de la plateforme économique Initiative Menton Riviera.
« Nous ne sommes plus en campagne, aussi je m’en tiendrai à la procédure », glisse Jean-Claude Guibal au moment de fixer son nombre d’adjoints à dix – le maximum possible au regard du nombre d’élus mentonnais. Comme le maire et la première adjointe avant eux, Yves Juhel, Gabrielle Bineau, Daniel Allavena, Martine Caserio, Marcel Camo, Patricia Martelli, Jean-Claude Alarcon, Sylviane Royeau et Mathieu Messina se rendent à leur tour sur l’estrade pour enfiler l’écharpe, parfois réticente à se mettre dans le bon sens. Leurs délégations ne seront connues que lors d’une prochaine réunion municipale. Même si, d’après les indices lâchés par Jean-Claude Guibal, Martine Caserio devrait garder la culture, et Patricia Martelli la santé ainsi que le social.
Trêve républicaine
Chef de file de l’opposition au sein de la liste « Menton demain », Olivier Bettati ne tarde pas à exprimer ses « sincères félicitations républicaines» au nom de son équipe. « J’en aurais fait autant » ,leremercie le nouveau maire. Ajoutant : « Pour le reste, on en parlera plus tard. » Et cette trêve républicaine sera respectée jusqu’au bout par les deux camps, en dépit d’une campagne assez agressive. « Je suis profondément heureux, avec l’équipe que nous constituons, d’avoir à prendre en charge les solutions à des problèmes que la commune va connaître – comme toutes les autres. Menton est une ville comme il y en a peu dans le monde. Je souhaite que la vie continue à y être harmonieuse. C’est un petit joyau, il faut faire en sorte qu’elle transmette aux nouveaux arrivants », se contente de réagir Jean-Claude Guibal. Pour qui être un Mentonnais de coeur a autant de valeur que d’y être né.
« Le temps des élections est passé, nous avons pris acte des résultats, commente de son côté Olivier Bettati. La déflagration économique qui se profile s’annonce terrible. Or, si l’économie s’effondre, la ville s’effondre. Je veux donc publiquement vous assurer qu’au titre de mon mandat de conseiller régional, vous me trouverez toujours à vos côtés pour faire avancer les dossiers. » Nul ne sait, en revanche, si cette atmosphère apaisée perdurera lors des prochains conseils.