Monaco-Matin

« On assiste à une totale inversion des tendances »

Questions à Sébastien Emonet, directeur général des Gîtes de France Côte d’Azur

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Quel est le profil des visiteurs attendus en ce mois si particulie­r ?

La visibilité est assez floue, il n’y a pas de règle. Beaucoup d’habitués reviennent, fidèles à la destinatio­n et à la marque : des couples de retraités, des familles avec deux ou trois enfants... On a aussi une clientèle terrorisée qui annule. Mais de nouvelles têtes apparaisse­nt. On voit plus de jeunes, de couples trentenair­es avec un enfant. Cette typologie plus jeune vient parce qu’on a été sous les projecteur­s durant cette crise sanitaire, en tant que label de sécurité. Cette clientèle qui voyait peut-être les Gîtes de France comme quelque chose de vieillot s’est intéressée à nous, du studio tout simple à la villa de luxe.

Les priorités de la clientèle sontelles chamboulée­s, elles aussi ?

On assiste à une inversion totale des tendances : très peu de littoral, beaucoup de montagne. D’habitude, c’est la mer qui est très prisée. Là, ce sont les gîtes un peu isolés : les maisons avec jardins, dans la campagne, à la montagne. Surtout pas des appartemen­ts. Les grandes villes sont assez boudées.

La Vésubie, la Tinée, la Roya sont assez demandés. Les gens ont envie d’air pur, de grands espaces.

D’où viennent-ils, ces juillettis­tes de l’après-confinemen­t ?

Toutes les régions sont présentes. Beaucoup de Maralpins vont en montagne ; cette année, c’est encore plus marqué. Les Niçois vont à la Colmiane, Saint-Etienne-de-Tinée... On voit aussi revenir les étrangers : Belges, Suisses, un peu d’Allemands. C’est la clientèle habituelle. Mais on sent davantage de réticence chez les étrangers que chez les Français.

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