Aire des Bréguières à Mougins, sur l’A : « On devait partir au Canada... »
Aire des Bréguières à Mougins, sur l’A8, juste après la sortie Cannes, à l’heure du déjeuner. Parking clairsemé. Boutique de la station-service Total quasi déserte. Même les toilettes, très prisées, en été sont vides. Les vacanciers se font encore rares. Trop rares au goût du directeur du site Hugo Besson Rabanit, qui reste toutefois optimiste.
« On voit revenir des Européens... »
« On voit revenir peu à peu les Européens, des Italiens, des Anglais, qu’on ne voyait plus. L’affluence augmente chaque semaine. On a déjà perdu les autocaristes de juin qui viennent d’habitude du Var vers l’Italie, pour les “Cinque Terre” ou le marché de Vintimille. J’espère une fréquentation normale d’ici mijuillet. » Car c’est encore un peu tôt pour parler d’une vague juillettiste. L’école vient à peine de se terminer en France. Fanny et Cédric, 22 et 23 ans, technicienne de laboratoire et chauffagiste, n’ont pas encore d’enfants.
Ce jeune couple de Grenoblois vient de séjourner une semaine à Port Grimaud et file vers Menton pour en passer une autre chez Pierre et Vacances. Plus économique que l’hôtel. Vite, des nuggets frites et on repart ! La Côte d’Azur ? Une destination improvisée ! « On devait partir au Canada sur cette période. Voyage annulé... »
Vacances en impro’
Des vacances improvisées, c’est aussi le cas de cette famille de Suisse italienne qui s’offre une pause glace méritée, sur la chaude route du retour. « Nous avons passé cinq jours à Hyères dans un camping. Il n’y avait pas grand monde. Cela nous a fait un peu peur de quitter notre pays, à cause du coronavirus mais il faut avancer. Et puis, 6 h de route, ce n’était pas loin en voiture », souligne Steven, le père de famille tandis que la mère Ramona et les enfants, Jason, 9 ans et Michelle, 11 ans, se dégourdissent les jambes. L’impro, c’est le maître mot des touristes cru 2020. A l’instar de Daniel et ClaireLine, Alsaciens trentenaires qui ont opté pour un village vacances à Fréjus cet été alors qu’ils sont plutôt coutumiers de Perpignan. Ce jour-là, escapade au Musée Océanographique de Monaco pour faire plaisir à leurs enfants de 2 et 5 ans. « On a moins de risques à rester en France. On a opté pour la voiture pour la liberté de mouvement ! ». Leur liberté, Joseph retraité et Emmanuelle en jouissent enfin. Ces Sétois, privés de leurs vacances italiennes prévues à Pâques dans leur famille, mettent enfin le cap sur les Pouilles. La Côte d’Azur ? Ils ne font qu’y passer. Promis, une prochaine fois !