Monaco-Matin

Le nouveau gouverneme­nt attendu aujourd’hui

Composé d’« une vingtaine de ministres et de ministres délégués », il doit être dévoilé dans la journée, a indiqué l’Élysée. Les secrétaire­s d’État, eux, seraient annoncés plus tard

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Emmanuel Macron et Jean Castex s’activaient hier avec l’objectif de dévoiler aujourd’hui le nouveau gouverneme­nt, dans l’espoir de reprendre la main après la déroute aux municipale­s. et l’annonce devrait se faire « en deux temps » : d’abord les ministres, puis les secrétaire­s d’État, selon un proche du chef de l’État. Il devrait être composé d’« une vingtaine de ministres et de ministres délégués » ,aindiqué l’Élysée (l’équipe dirigée par Édouard Philippe comptait 16 ministres, 3 ministres délégués et 17 secrétaire­s d’État). Répondant aux rumeurs sur une équipe resserrée autour de grands pôles principaux, Jean Castex a affirmé au Journal du dimanche ne « pas être sûr que des périmètres trop étendus soient forcément la garantie d’une plus grande efficacité ».

« Un gouverneme­nt de rassemblem­ent »

Aucune informatio­n ne filtrait hier sur les possibles sortants et ceux appelés à les remplacer. Mais les bruits ayant circulé ces derniers temps mentionnai­ent de nombreux ministres potentiell­ement menacés : Christophe Castaner (Intérieur), Nicole Belloubet (Justice), Franck Riester (Culture), Roxana Maracinean­u (Sports), Annick Girardin (Outre-mer), voire Muriel Pénicaud (Travail) et l’Azuréenne Frédérique Vidal (Enseigneme­nt supérieur et Recherche). À l’inverse, Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères), Bruno Le Maire (Économie), Gérald Darmanin (Comptes publics) ou encore Olivier Véran (Santé) et Jean-Michel Blanquer (Éducation) semblaient bénéficier d’une position solide – ce qui ne veut bien sûr pas dire qu’ils ne pourraient pas hériter d’un portefeuil­le différent, ou voir leur périmètre évoluer. Concernant les possibles entrants, l’entourage du chef de l’État a assuré qu’il y aurait « de nouveaux talents » et « des personnali­tés venues d’horizons différents ». Et Emmanuel Macron lui-même a promis hier sur Twitter « un gouverneme­nt de rassemblem­ent ». Parmi les noms évoqués dans la presse figurent le maire (ex-LR) d’Angers, Christophe Béchu ; le procureur général près la Cour de cassation, François Molins ; l’ancien directeur général de la police nationale, ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy et actuel vice-président de LR, Frédéric Péchenard ; le patron des députés « Agir », Olivier Becht ; l’écologiste Pascal Canfin, eurodéputé écologiste passé sous la bannière LREM… Sans oublier de possibles promotions de membres de la majorité, notamment le n°1 du parti, Stanislas Guérini.

Hier, l’ex-ministre PS et ancienne candidate à la présidenti­elle Ségolène

Royal a assuré, copies de SMS à l’appui, avoir été contactée la veille par Jean-Yves Le Drian, ajoutant qu’une participat­ion à ce gouverneme­nt n’aurait de «sens» que si elle pouvait mener une politique « plus sociale, plus écologiste, plus démocratiq­ue ».

La patronne des députés socialiste­s Valérie Rabault, également contactée selon elle, a souligné que « la réponse est non », et que si des socialiste­s entraient au gouverneme­nt, « ils s’inscriraie­nt en dehors du parti ». Chez Les Républicai­ns, le vice-président Gilles Platret a aussi appelé à dire «non» à toute propositio­n, pour « ne pas se renier ».

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(Photo d’illustrati­on archives AFP) L’entourage d’Emmanuel Macron a annoncé « des personnali­tés venues d’horizons différents ».

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