Max Alunni, autodidacte mais surtout visionnaire… Portrait
Le Niçois, fondateur et dirigeant du groupe Albax, a racheté la carrosserie Lecoq et en a fait, en l’espace de dix ans, le leader européen du marché de la réparation de véhicules d’exception
Rien à voir, évidemment, avec Max et les Ferrailleurs, mais malgré tout, on est presque certain que Claude Sautet aurait adoré le scénario. L’histoire du Niçois Max Alunni, self-made man, parti de rien, fondateur des Carrosseries Albax en 1978 et aujourd’hui à la tête d’un véritable petit empire, aurait été une source d’inspiration pour le réalisateur tant le bonhomme fait, selon ses propres mots, figure « d’ovni » dans le milieu. Et, à 66 ans, pas question pour lui de lâcher l’affaire, quand bien même il peut compter sur la famille (femme, frères, fils… travaillent pour lui) pour l’épauler au quotidien.
Après avoir racheté, en 2010, la carrosserie parisienne Lecoq (renommée pour son savoir-faire en ce qui concerne les autos d’exception, mais aussi spécialisée dans la réparation des super-cars et des pièces de musée ou de collection), il décide, il y a quatre ans, d’implanter la marque sur la Côte d’Azur. A Mandelieu-la-Napoule, plus exactement, et sur 2 800 m2 d’atelier, équipé dernier cri, avec 35 techniciens sur site. « Grâce aux agréments de carrosserie officielle Aluminium et multimatériaux pour les marques Ferrari, Jaguar, Land Rover, Honda NSX, Bentley, Porsche, Tesla, etc. (d’autres sont en cours d’obtention, ndlr) ,onesten possibilité de réaliser toutes les réparations structurelles ou autres,
En 2010, il rachète la carrosserie Lecoq à Paris, puis la « clone » à Mandelieu. Aujourd’hui, l’ensemble du groupe Albax représente 260 salariés, 20 000 véhicules réparés par an (sur 16 sites) et 27 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Déjà visionnaire lorsqu’à ses débuts, il imagine le concept de « carrosserie rapide », rendant le processus de réparation pratique, simple et fiable, et répondant aux attentes des clients (en termes de rapidité, de proximité, de qualité et de prix), Max Alunni, encore aujourd’hui, n’est jamais à court d’idées.
Le coup d’avance…
Avec la crise du Covid et une sinistralité en baisse de 97 %, il lui a même fallu se montrer particulièrement inventif pour que les 16 sites du groupe ne soient pas mis en péril financièrement. « J’ai mis à profit les semaines de confinement forcé pour mettre en oeuvre un projet qui me trottait dans la tête depuis quelque temps, explique le leader des carrossiers privés français. Et j’ai pu mettre en place le Snapcare qui révolutionne la bobologie automobile. Il faut savoir que 15 % des sinistres sont trop “petits” pour faire l’objet d’une déclaration et restent, le plus souvent, en l’état. D’où l’idée de simplifier la vie de l’automobiliste en allant à sa rencontre et en lui permettant, en 24 h, de retrouver une voiture impeccable… Une façon d’être proactif et de booster l’activité, ralentie par le protocole sanitaire instauré face à la crise. » Et aussi de conserver toujours ce fameux coup d’avance pour celui qui, depuis tout jeune, ne s’est jamais vu autrement que dans la peau d’un entrepreneur…