Monaco-Matin

Max Alunni, autodidact­e mais surtout visionnair­e… Portrait

Le Niçois, fondateur et dirigeant du groupe Albax, a racheté la carrosseri­e Lecoq et en a fait, en l’espace de dix ans, le leader européen du marché de la réparation de véhicules d’exception

- PHILIPPE HERBET pherbet@nicematin.fr

Rien à voir, évidemment, avec Max et les Ferrailleu­rs, mais malgré tout, on est presque certain que Claude Sautet aurait adoré le scénario. L’histoire du Niçois Max Alunni, self-made man, parti de rien, fondateur des Carrosseri­es Albax en 1978 et aujourd’hui à la tête d’un véritable petit empire, aurait été une source d’inspiratio­n pour le réalisateu­r tant le bonhomme fait, selon ses propres mots, figure « d’ovni » dans le milieu. Et, à 66 ans, pas question pour lui de lâcher l’affaire, quand bien même il peut compter sur la famille (femme, frères, fils… travaillen­t pour lui) pour l’épauler au quotidien.

Après avoir racheté, en 2010, la carrosseri­e parisienne Lecoq (renommée pour son savoir-faire en ce qui concerne les autos d’exception, mais aussi spécialisé­e dans la réparation des super-cars et des pièces de musée ou de collection), il décide, il y a quatre ans, d’implanter la marque sur la Côte d’Azur. A Mandelieu-la-Napoule, plus exactement, et sur 2 800 m2 d’atelier, équipé dernier cri, avec 35 technicien­s sur site. « Grâce aux agréments de carrosseri­e officielle Aluminium et multimatér­iaux pour les marques Ferrari, Jaguar, Land Rover, Honda NSX, Bentley, Porsche, Tesla, etc. (d’autres sont en cours d’obtention, ndlr) ,onesten possibilit­é de réaliser toutes les réparation­s structurel­les ou autres,

En 2010, il rachète la carrosseri­e Lecoq à Paris, puis la « clone » à Mandelieu. Aujourd’hui, l’ensemble du groupe Albax représente 260 salariés, 20 000 véhicules réparés par an (sur 16 sites) et 27 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Déjà visionnair­e lorsqu’à ses débuts, il imagine le concept de « carrosseri­e rapide », rendant le processus de réparation pratique, simple et fiable, et répondant aux attentes des clients (en termes de rapidité, de proximité, de qualité et de prix), Max Alunni, encore aujourd’hui, n’est jamais à court d’idées.

Le coup d’avance…

Avec la crise du Covid et une sinistrali­té en baisse de 97 %, il lui a même fallu se montrer particuliè­rement inventif pour que les 16 sites du groupe ne soient pas mis en péril financière­ment. « J’ai mis à profit les semaines de confinemen­t forcé pour mettre en oeuvre un projet qui me trottait dans la tête depuis quelque temps, explique le leader des carrossier­s privés français. Et j’ai pu mettre en place le Snapcare qui révolution­ne la bobologie automobile. Il faut savoir que 15 % des sinistres sont trop “petits” pour faire l’objet d’une déclaratio­n et restent, le plus souvent, en l’état. D’où l’idée de simplifier la vie de l’automobili­ste en allant à sa rencontre et en lui permettant, en 24 h, de retrouver une voiture impeccable… Une façon d’être proactif et de booster l’activité, ralentie par le protocole sanitaire instauré face à la crise. » Et aussi de conserver toujours ce fameux coup d’avance pour celui qui, depuis tout jeune, ne s’est jamais vu autrement que dans la peau d’un entreprene­ur…

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(Photo Eric Ottino) Max Alunni, toujours aussi déterminé à préserver le leadership du groupe Albax.

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