BOUCHONS DE RETOUR
Matin et soir accès et sortie engorgés Une 2e pointe avec l’été Le CIGM gère les flux
Délestée de son trafic pendant le confinement et les semaines suivantes, la Principauté retrouve lentement mais sûrement son niveau de circulation d’antan. La constatation est chiffrée et émane d’un comptage quotidien, opéré par le Centre intégré de la gestion de la mobilité (CIGM). Une entité estampillée « Opérateur d’importance vitale », en charge de la régulation de la circulation en intra-muros. Entre le 6 juillet et le 17 juillet, sans compter les week-ends, environ 105 700 véhicules entrants et sortants ont été enregistrés chaque jour par le CIGM. Contre environ 114 000 véhicules journaliers, sur la même période de 2019. Soit 8 300 véhicules en moins quotidiennement. « Traditionnellement, le mois de juillet est l’un des plus chargés de l’année. Là, on a moins de touristes, moins d’activités, moins d’événements. D’où cette différence », analyse Stéphane Porcu, chef de bureau et responsable d’exploitation au CIGM.
Tunnel de l’A fermé à fois les matins
Ce qui n’empêche pas, toutefois, qu’aux heures de pointe, l’accès routier à la Principauté soit toujours délicat et engorgé. « Escota fait quasiment de la régulation tous les matins, en fermant le tunnel de l’A500 entre deux et dix fois », notet-il. Une réglementation baptisée « Mont-Blanc » dans le milieu : dès lors que 100 mètres d’embouteillages se forment au coeur de l’ouvrage, son accès est momentanément interdit. Le temps que les bouchons se diluent. Depuis le 13 juillet, un nouveau phénomène, propre à la saison estivale, est venu s’ajouter sur l’asphalte. Il n’y a plus une pointe le matin, celle des pendulaires, mais deux ! « Entre 11 et 13 h, on a les touristes qui viennent visiter Monaco et notamment assister à la relève de la garde pour 11 h 55. Des ralentissements se forment alors sur la Moyenne corniche en amont du tunnel Albert II et, à sa sortie, au niveau du rond-point de Cap-d’Ail », décrit Stéphane Porcu. Autre phénomène constaté par les hommes du CIGM : la pointe du soir a fait son retour. Obligeant les équipes à réguler la sortie de la Principauté, ce qu’ils n’avaient pas eu à faire depuis des mois. « Lundi 13, par exemple, il pleuvait et les parkings des Pêcheurs et de la Digue étaient pleins car les touristes sont venus visiter le Musée et les locaux ont privilégié la voiture au deux-roues. Cet indicateur de parkings complets nous a alertés et on s’est dit qu’on risquait d’avoir des soucis de circulation le soir » ,retrace Stéphane Porcu. Pas manqué. Le CIGM a, comme deux autres soirs de la semaine, fermé à deux reprises la barrière sur la dorsale menant au tunnel (de sortie) Rainier-III. Une fermeture pendant 7 à 10 minutes, le temps de répartir les flux sur les autres artères et, de fait, diluer les embouteillages dans l’ouvrage souterrain. « En fermant cette barrière d’accès au tunnel sur la dorsale, les véhicules se dispersent sur le boulevard du Jardin Exotique ou sur la Basse corniche direction Cap-d’Ail. D’autres font le tour du rond-point de Capd’Ail et reviennent prendre le tunnel Rainier-III. Car, ce n’est pas un secret, il n’est pas fermé ! Si on fermait vraiment l’ouvrage, ce serait une catastrophe » détaille-t-il.
Coordination avec le PC Malraux de Nice
Autre façon de réguler le trafic en fin de journée : une coordination avec le PC Malraux de Nice, l’homologue français du CIGM pour la Métropole Nice Côte d’Azur, afin d’intervenir sur les carrefours de la Moyenne corniche. «Onlesappelle, ils mettent des plans de feux plus longs, pour qu’il y ait un maximum de vert et une sortie de Monaco fluidifiée », conclut-il.