Masque obligatoire : les Azuréens jouent le jeu
Dociles, les habitants des Alpes-Maritimes et du Var ont massivement respecté cette mesure imposée dans les lieux clos depuis hier pour freiner la progression du virus
Centres commerciaux, magasins d’alimentation, boutiques de prêt-à-porter, marchés couverts, salles de sport... depuis hier, l’autorisation de pénétrer dans ces lieux est conditionnée au port du masque, sous peine d’une amende de 135 euros.
Une mesure décidée, jeudi, par le Premier ministre Jean Castex pour tenter d’endiguer la progression de l’épidémie, due, notamment, au relâchement des gestes barrière en cette période estivale. Une façon de rappeler que le virus, lui, ne prend pas de vacances.
Dans les Alpes-Maritimes et le Var, ce recadrage nécessaire est salué entre autres par les salariés d’établissements recevant du public, qui se sentent désormais mieux protégés. Même si certains déplorent que cette contrainte soit surtout respectée par « peur du gendarme » que du virus.
Et pourtant, « nous constatons qu'il y a des signes inquiétants de reprise épidémique sur le territoire national », a rappelé hier sur France
Info le ministre de la Santé Olivier Véran, avant d’évoquer « entre 400 et 500 clusters » en Mayenne, Bretagne, dans le Grand Est, même si « à ce stade nous sommes très loin de la deuxième vague ».
Des stocks suffisants ?
Au niveau national, le taux de reproduction effectif du virus (ou « R effectif », basé sur les tests virologiques positifs) se situe actuellement à environ 1,20, selon Santé publique France. Cela signifie que chaque malade du Covid-19 contamine en moyenne 1,2 autre personne. Sachant qu’un masque grand public jetable a une durée de vie limitée à 3 ou 4 heures, les stocks seront-ils suffisants ?
Oui, assure le gouvernement, très critiqué pour l’absence d’un stock stratégique suffisant au début de l’épidémie, qui s’est fixé un objectif d’environ 60 millions de masques d’ici fin septembre/début octobre, contre 3,5 millions avant la crise.