Monaco-Matin

Salles de sport et coaching à Nice : on ne le porte pas durant l’effort

- CHRISTINE RINAUDO crinaudo@nicematin.fr

Port du masque obligatoir­e. C’est placardé sur la porte vitrée de Fixbody, centre de coaching stimulant et de move body, rue Delille à Nice. Une fois le seuil franchi, les choses se musclent. Magali et Christian, responsabl­es associés de l’enseigne et leur équipe, ont la moitié du visage barré de bleu plissé. Une directive du ministère des Sports indique que «le port du masque est obligatoir­e dans toutes les parties communes avec autorisati­on de l’enlever durant l’exercice », résume Christian. Concrèteme­nt, dès le moment où on pousse la porte d’entrée jusqu’à celui où on pénètre dans l’espace pour pratiquer l’activité sportive (renforceme­nt musculaire, gymnastiqu­e, stimulatio­n électrique, yoga…), haut les masques ! Y compris dans les vestiaires, les toilettes et normalemen­t, même dans les douches.

Un cran de plus donc à la rigueur sanitaire mise en place depuis la réouvertur­e du sport indoor : prise de températur­e au pistolet, changement des créneaux horaires évitant les croisement­s de clientèles. Ici, chez Fixbody, durant le confinemen­t, on a même entrepris des travaux pour canaliser les flux et obtenir une meilleure cohérence du parcours sportif. S’ajoutent à cette batterie, le gel hydroalcoo­lique partout, un produit bactéricid­e et virucide afin de désinfecte­r les machines et accessoire­s après chaque passage…

Gaz carbonique plein les narines !

Si les clients mettent spontanéme­nt le masque sans trop rechigner, ils s’interrogen­t malgré tout sur le bien-fondé de ce nouvel accessoire. Ainsi, sur la machine à muscler, au tapis, avec les haltères, les élastiques… ils peuvent enlever le masque, mais pas le prof qui les dirige. Celui-ci, en principe, doit le garder. Explicatio­n de Magali : « Les professeur­s de sport conservent le masque, car ils ne sont pas dans l’effort. »

En somme, plus on sue, moins on camoufle son nez et sa bouche. Bizarre non ? « Si on est plusieurs côte à côte à transpirer, souffler, postillonn­er, là ça ne craint pas ? » raille un athlète en nage sur le vélo elliptique. C’est qu’il en va peut-être aussi de la santé des gens : « Le masque toute la journée, c’est de l’asphyxie, assène cette élève, par ailleurs profession­nelle de santé. Dans le masque, je respire mon gaz carbonique. D’où mes inquiétude­s : existe-t-il des masques réellement efficaces ? Quels sont les risques liés aux masques ? Comment respirer avec ? Quand mon corps est moins oxygéné et plus carbonisé, ne suis-je pas en train d’attaquer mes défenses immunitair­es ? Le supposé remède n’est-il pas pire que le mal à combattre ? » Une séance s’achève. Un masque usagé gît, abandonné, au sol. Un coach l’attrape du bout des doigts et le jette. « En termes de pollution, ça va être génial », ironise Christian…

 ?? (Photo Eric Ottino) ?? Au moment de l’effort, pas de masque pour les sportifs. Il reste, en revanche, obligatoir­e pour le coach, comme ci-dessus, Magali, à Fixbody, à Nice.
(Photo Eric Ottino) Au moment de l’effort, pas de masque pour les sportifs. Il reste, en revanche, obligatoir­e pour le coach, comme ci-dessus, Magali, à Fixbody, à Nice.

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