Les CRS ont investi les Moulins hier soir
Point presse à minuit. Devant le commissariat du quartier des Moulins, à Nice, où une fusillade a éclaté lundi, en début de matinée. Sur le parvis : le préfet des A.-M. Bernard Gonzalès, le maire Christian Estrosi et son premier adjoint en charge de la sécurité, Anthony Borré. Pour dire d’une même voix que « non, les Moulins ne sont pas une zone de nondroit ! ». Juste à côté, une compagnie de CRS arrivée le jourmême, soixante hommes. Est-ce assez ? « Non, je propose d’ailleurs de recruter policiers municipaux supplémentaires, en renfort de la police nationale », insiste Christian
Estrosi. Qui se félicite cependant de la décision du ministre de l’Intérieur d’envoyer ces moyens, décision prise en huit jours « alors que je fais cette demande depuis quatre ans ». Aujourd’hui, l’État et la ville sont à l’unisson. Le préfet le souligne : « Les renforts affectés aux Moulins, aux Liserons et à l’Ariane doivent permettre de ramener l’ordre » après des « règlements de comptes à l’arme à feu » que personne ne saurait tolérer. « Force doit rester à la loi », martèle le préfet. Si, selon le maire de Nice,
« l’autorité de l’État ne s’est pas exercée comme elle l’aurait dû », c’est désormais du passé. Une priorité désormais : « Le trafic de stupéfiants est insupportable aux familles qui, dans leur immense majorité, aiment leur quartier. Les Moulins, on peut s’y déplacer, d’ailleurs, ce soir on y est. »