En ordre de marche
Depuis le 13 juillet, l’OGC Nice est de retour à l’entraînement. Une reprise complexe, rythmée par le protocole sanitaire, qui doit mener le Gym jusqu’au 9 septembre et l’ouverture de la LFH
La halle Charles-Ehrmann reste une fournaise quand le soleil estival transperce ses vitres. Marjan Kolev et Claude Mirtillo, coach et directeur technique, s’activent toujours derrière leurs bureaux en coulisses. Et les filles, elles, suent à souhait, alternant séances avec ballon et renforcement musculaire. Là encore, une vieille habitude en juillet. En apparence, le Covid-19 s’affiche en mirage dans le quotidien de l’OGC Nice. Dans les faits, il en est forcément tout autre. Joueuses masquées à leur arrivée à la salle, distanciation sociale et tests Covid sont autant de séquences
* qui marquent la préparation de l’exercice 2020-21. Si le coronavirus a porté un coup à l’insouciance inhérente au sport et à l’idée du jeu qui l’accompagne, les partenaires d’Abdelmalek s’accommodent au mieux. « On prend les mesures sanitaires très au sérieux. Personne n’est contaminé. Franchement, il n’y a pas d’inquiétude », souligne Kimberley Bouchard, l’une des trois recrues de l’intersaison avec Lucie Satrapova et Barbara Moretto.
Travail à %
Dans ce contexte, le Gym a repris l’entraînement le 13 juillet. Après quatre mois sans compétition, les corps se remettent doucement en route, sous la houlette du lanceur de poids et préparateur physique, Yoan Rago. « Pendant le confinement, on a insisté pour que les filles soient attentives et ne restent pas au repos à 100 %, décrypte Marjan Kolev, le coach. Le premier entraînement a montré qu’elles ont respecté le programme. » Malgré le professionnalisme affiché par ses ouailles, le technicien macédonien a construit la préparation par palier. Relancer trop brusquement la machine serait une erreur. Au Gym comme ailleurs, la blessure est une crainte. Et personne n’entend s’y confronter. « On fait attention avec le préparateur physique, on prend plus de précautions, reconnaît un Kolev méticuleux. L’échauffement est rallongé, on sollicite plus de parties du corps. On prend vraiment notre temps au début des séances. » Touchées au genou et au dos avant l’interruption de la saison 2019-2020, Ehsan Abdelmalek et Noémie Lachaud ont fait l’objet d’une attention particulière. « Pour l’instant, on travaille à 80 %, détaille Kolev. Le but est de mettre tout le monde au même niveau physique. Il nous restera ensuite six semaines et demie pour travailler à 100 %. Avoir deux mois de préparation, c’est bien pour prendre le temps de transmettre des messages et mettre en place le projet de jeu. Ça l’est moins pour la motivation. Les filles vont devoir la garder alors que le premier vrai test est dans deux mois. Ce ne sera pas facile à gérer. »
Kolev : «OnviseraleTop»
Avec six matchs amicaux jusqu’à l’ouverture de la LFH le 9 septembre (voir programme), Nice ne veut pas connaître de retard à l’allumage, dans un championnat toujours plus homogène et doté d’une nouvelle formule (absence de play-offs, 14 clubs au lieu de 12). « On ne peut pas s’imposer certaines limites. Il faut un objectif qui nous tire vers le haut. On visera le Top 6, fixe Kolev. C’est difficile mais atteignable parce que la concurrence s’est renforcée. Il y a toujours des surprises et des désillusions. Ce sera encore le cas cette année, reste à savoir dans quelles proportions. Mais ce qui est certain, c’est que la LFH n’est pas construite qu’autour de Metz et Brest. D’autres projets sont intéressants. »
Celui du Gym est de ceux-là.
Trois joueuses et un membre du staff ont obtenu des * tests sérologiques positifs à la reprise. Ils ne sont plus contagieux aujourd’hui et se portent bien.