FACE AU COVID
Claude Mirtillo n’aime pas les faux-semblants. Le directeur technique de l’OGC Nice ne cache pas les difficultés du moment. Comme d’autres, son club est victime de la crise sanitaire. «Ona perdu un gros partenaire et on négocie avec un autre pour le garder, confesse l’exgardien de but. On fait très attention depuis trois-quatre mois. Mais ce qui m’inquiète le plus, ce n’est pas de savoir si le club sera mort dans deux ou trois ans, ce n’est pas la question. J’aimerais surtout savoir si le championnat redémarrera bien le 9 septembre. Le risque d’un nouveau confinement n’est pas à exclure. Cette situation est épuisante, j’aime bien avoir une assise, ne pas marcher tout le temps dans des sables mouvants. »
Chômage partiel
Ces « perturbations » existent, mais elles n’empêchent pas non plus le dirigeant niçois de « dormir ». Mirtillo insiste : le Gym aura encore l’occasion de bien figurer lors du prochain exercice. « On a une belle équipe et on reste optimistes malgré les soucis. Le club reste l’un des leaders en termes de sport collectif féminin en PACA avec les volleyeuses du RC Cannes (et du Cannet, NDLR). Nous étions les seuls clubs à jouer une Coupe d’Europe. Il faut regarder le très beau produit régional que l’on incarne. Voire national. On va entamer notre neuvième saison en LFH. »
Au chômage partiel jusqu’au début du championnat, les filles de Marjan Kolev ne se plaignent pas et bossent. « La majorité d’entre elles a compris, pose Mirtillo. Elles sont intelligentes. Elles ont vu qu’il y aura des licenciements chez Airbus ou Renault, dans de grandes institutions. Il n’y a pas eu tellement de changements dans le groupe et on a senti de la joie à la reprise. Les filles étaient contentes de se retrouver. Il y a de l’enthousiasme à l’entraînement, et il faut parfois les canaliser (rire). Elles ont déjà envie d’être à fond. »